7 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 6 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
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[La Dame n°13 | José-Carlos Somoza, Marianne Millon] |
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ingannmic
Sexe: Inscrit le: 22 Aoû 2008 Messages: 737 Localisation: Mérignac
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Posté: Dim 08 Juil 2012 19:11
Sujet du message: [La Dame n°13 | José-Carlos Somoza, Marianne Millon]
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Imaginer que la poésie soit dotée de pouvoirs surnaturels, que les femmes qui ont inspiré les plus grands poètes soient d'immortelles et superbes sorcières, sont a priori des idées fort romantiques... mais qui, sous la plume de José Carlos Somoza, sont le point de départ d'un passionnant thriller fantastique flirtant avec l'horreur !
Tout commence d'ailleurs par d’oppressants cauchemars, ceux qui hantent depuis une semaine les nuits de Salomón Rulfo, professeur de littérature au chômage, dont l'allure désinvolte, pour ne pas dire négligée, séduit les femmes. Malgré cela, il vit seul, depuis la mort accidentelle, deux ans auparavant, de Beatrix, petite amie dont la disparition l'a plongé dans une profonde dépression.
Lorsqu'il se rend, préoccupé par la récurrence de ses mauvais rêves, chez le docteur Ballesteros, ce dernier les impute d'ailleurs au traumatisme lié à la perte de Beatrix.
Seulement, Salomón remet rapidement en cause ce diagnostic, lorsqu'il s'aperçoit que les événements auxquels il assiste dans ses cauchemars ont réellement eu lieu, et qu'une jeune femme mystérieuse et belle à damner un saint fait les mêmes..
Comme dans "Clara et la pénombre", José Carlos Somoza fait preuve dans "La Dame n°13" d'un formidable talent pour mêler les genres, au point qu'il nous convaincrait presque de la facilité de l'exercice !
Des meurtres mâtinés de surnaturel, dont l'atrocité -car l'auteur ne nous épargne aucun détail- fait frémir, une pincée de mythologie et de symbolisme, de la poésie, bien sûr, et même des histoires d'amour (qui finissent TRÈS mal, en général...), le tout forme un récit passionnant, servi par une écriture riche et soignée.
Je ne vous en dis pas plus, et vous invite, comme je l'ai fait, à dévorer "La Dame n° 13".
BOOK'ING
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[La Dame n°13 | José Carlos Somoza] |
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andras
Sexe: Inscrit le: 20 Sep 2005 Messages: 1800 Localisation: Ste Foy les Lyon (69) -- France
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Posté: Sam 04 Juil 2009 23:31
Sujet du message: [La Dame n°13 | José Carlos Somoza]
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Je m'avoue déçu par ce livre que j'avais mis dans ma liste de souhaits et qu'une personne attentionée m'a offert pour Noël 2008. Je n'ai pas reconnu le style de l'auteur de "La caverne des idées", comme si Somoza avait laissé quelqu'un d'autre écrire ce livre. Non que cela soit mal écrit. Mais là où l'auteur de "La caverne" menait son scénario d'une main de maître, j'ai trouvé que l'auteur de la Dame n°13 laissait se dérouler sans beaucoup de conviction une histoire méandreuse dans laquelle il se serait fourvoyé. Ces dames qui sont capables de tuer avec des vers de Lautréamont ou de Garcia Lorca m'ont laissé froid. Tant pis !
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[La Dame n°13 | José-Carlos Somoza] |
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parsifal
Sexe: Inscrit le: 16 Sep 2007 Messages: 457 Localisation: Belgique
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Posté: Mer 28 Mai 2008 22:43
Sujet du message: [La Dame n°13 | José-Carlos Somoza]
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Dans ses romans, Somoza a réussi à traiter des genres littéraires très différents, du récit de mystères à l'érotisme, en arrivant jusqu'au thriller scientifique. Tout ceci malgré les conventions de genre qui ont été pour l'auteur une manière simple de développer un jeu littéraire autour de thèmes comme la philosophie ou l'art.
La dame n° 13 est un roman qui relève plutôt du genre ‘horreur’ en illustrant l’idée que « la véritable poésie est de l’horreur pure ».
Un professeur de littérature, Salomon Rulfo, est victime d’un cauchemar quotidien dans lequel il assiste à trois homicides sanglants pendant qu'une femme lui demande désespéramment de l’aide.
Cet homme sent que ce rêve est trop réel, trop vivant et, par la suite, il n’est presque pas étonné lorsqu’il découvre que l’appelante à l’aide a réellement été assassinée.
Rulfo décide de s’introduire en cachette dans la maison du crime pour parcourir le scénario de son rêve et, depuis cet instant, il a l’impression de rentrer dans une autre réalité.
Une réalité, où « le langage humain n'est pas inoffensif », comme l’assurent les traditions ésotériques et certaines personnes ne souffrent pas de simples malheurs mais sont plutôt piégées dans une malédiction, dans une « combinaison de mots puissants », de laquelle les sorcières ont extrait tout leur pouvoir, elles sont connues aussi sous le nom des « douze dames ».
Somoza écrit avec un grand pouvoir de conviction et réussit à éloigner l’incrédulité du lecteur en l’entraînant dans une succession vertigineuse d'images aux décors somptueux.
J'en suis à mon troisième roman de l'auteur et je continue, de surprise en surprise, à me laisser transporter dans ses délires :)
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[La Dame n°13 | José Carlos Somoza] |
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sentinelle
Sexe: Inscrit le: 26 Juin 2007 Messages: 228 Localisation: Bruxelles
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Posté: Sam 12 Avr 2008 15:01
Sujet du message: [La Dame n°13 | José Carlos Somoza]
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Quel est le point commun entre un poète malheureux et une jeune prostituée hongroise ?
Un même cauchemar. Lorsque les médias s’emparent du meurtre d’une riche propriétaire, que Salomon Rulfo et Raquel reconnaissent comme celle qui habite leurs nuits, leurs pas les mèneront chacun de leur côté à l’entrée d’un solennel portail métallique d’une vaste propriété.
Sur un rectangle en pierre situé à côté du portail figurent ces quelques mots : « Lasciate Ogni Speranza ». Il s’agit de l’un des vers que Dante plaça aux portes de l’enfer : « Laissez toute espérance vous qui entrez ». Curieux message de bienvenue qui n’empêchera pas nos visiteurs de pénétrer clandestinement dans l’étrange demeure de la victime Lidia Garetti entrevue dans les médias.
Ainsi débute ce roman qui mélange les genres : thriller, roman noir, fantastique et même parfois un peu gore. Sans trop dévoiler la suite, nos protagonistes seront lancés sur la piste de 13 Dames qui inspirent depuis des siècles les plus grands poètes, certaines d’entre elles étant même passées à la postérité : Laure, qui inspira Pétrarque ; la dame brune de Shakespeare ; Béatrice, celle de Dante. Mais qui sont-elles vraiment ? Des muses, des membres d’une secte, des sorcières, des gorgones ? Quels que soient leurs noms, elles sont avant tout des figures féminines puissantes et perverses qui utilisent la puissance des vers comme des armes destructrices et mortelles.
Le pouvoir des mots ! José Carlos Somoza, écrivain mais aussi psychiatre, est bien placé pour saisir l’impact des traces que peuvent laisser les mots entendus dans l’enfance ou sortis de la bouche d’un parent, ami ou connaissance.
Sous le couvert de la sorcellerie, La dame n°13 nous livre une plaisante illustration de l’utilisation du langage comme outil de pouvoir et de domination… ce ne sont pas les politiciens, les religieux, les psychologues ou les philosophes qui le contrediront.
Ni Aristote, qui considérait la puissance des mots comme « la forme la plus subtile de la violence ».
Un très agréable moment de lecture.
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[La Dame n°13 | José Carlos Somoza] |
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