surtout, il ne faut pas lire la quatrième de couverture. Ca m'a gâché une partie de la lecture.

J'ai quand même aimé...
j'ai aimé le rythme, la plongée dans les pensées de cet homme qui se réveille d'on ne sait trop quoi pour se rendre compte que la vie ne s'est pas arrêtée sous prétexte que lui avait décidé de s'extraire du réel.
j'ai aimé la description sans concession de la vie de cette famille qui, de l'extérieur, pourrait sembler si réussie mais qui pourtant, est toute pleine de failles et de non-dits.
j'ai trouvé ça drôle par moments et pathétique aussi.

en revanche, je n'aurais pas choisi Bacri pour incarner l'écrivain... je le voyais plus flou et dégingandé je crois...

L'histoire est celle d'une rédemption, celle de Samuel Polaris. On découvre au début que notre héros vient d'acheter un flingue. Autour de lui plus rien ne tourne vraiment rond. Il a trois enfants qu'il méprise, une femme qui le trompe, un psy qui a toujours sa main dans la poche. Surtout il n'a pas écrit une ligne depuis des années et quand on gagne sa vie en écrivant c'est facheux.

Parti comme ça on pourrait se dire que ça va vite virer à l'aigre, à la dépression mais on est pas chez Houellebecq. Enfin si, un peu, mais au second degré et où le cul est loin d'être triste. Le détail des névroses de Samuel de sa femme et de son amant font davatage sourire que se lamenter. Sans avoir vu le film de Sam Karmann, je trouve judicieux d'avoir choisi Bacri pour personnifier Polaris.

En bref à découvrir.