Un récit consternant de fidélité à ce qu'est un divorce quand un des conjoints, ulcéré en profondeur, décide de mener la vie dure à l'infâme qui veut reprendre sa liberté et que ce dernier exaspéré finit par contr'attaquer... Au jeu du chantage affectif, aidé par une loi détournée de ses premiers objectifs (protéger les droits, maintenir les devoirs), les enfants sont les premiers perdants, le parent manipulateur, le dernier. On voit bien qu'un divorce n'est pas que le temps d'une séparation : c'est toute une vie, quand il y a des enfants.
Au début, j'ai cru que Bazin désirait renvoyer dos à dos les deux ex-époux : les torts semblaient équitablement partagés (à ma gauche, le mari cavaleur en plein démon de midi, à ma droite, la sainte emmerdeuse pathologique). En réalité, probablement entraîné par des souvenirs personnels, comme le signale brunlours, Madame Ex commence à ressembler fâcheusement à Folcoche et l'on ne peut que se rallier à Monsieur Ex dont la position paraît plus équilibrée et, partant, légitimée par son nouveau couple.
C'est très bien écrit, d'une telle précision et véracité qu'on ne peut que mettre en doute l'avis au lecteur, mettant en garde contre des ressemblances avec des personnes réelles.
A conseiller comme vaccin contre le mariage !

Un peu déprimant mais ça reste un bon livre. En tout cas,on vois que l'auteur avait des problèmes avec sa mère. (vipère au poing, madame ex etc...)