Recueil de nouvelles dont l'éponyme est la plus belle et la plus célèbre.
Cf. note de lecture sur mon blog.

La contemplation de la beauté, l'unique possibilité pour l'homme de s'approcher du concept d'absolu et, donc, du divin. C’est le principe autour duquel se développe la métamorphose de l'intellectuel et écrivain à succès Aschenbach, éperdument amoureux de l'adolescent Tadzio, rencontré pendant un séjour vénitien.
Une ville malade et en décomposition au contour explicitement métaphorique, dans un parcours qui, entre la damnation et la béatitude, porte l'artiste d’un certain âge à se confronter et à se heurter avec toutes celles qui ont été jusqu'à maintenant ses convictions.
Cette révolution, dans un certain sens, attendue et couvée entièrement dans une existence irréprochable et méthodique, se conclura par un épilogue trop bien annoncé. Peut-être, un épilogue heureux et délibérément provoqué par les choix du même personnage qui, inconsciemment, l'aura retenu comme le seul possible. Un texte à ne pas manquer.

Dans la préface de ce recueil, Thomas Mann est décrit comme l'écrivain de la bourgeoisie allemande, c'est exactement mon ressenti après la lecture des nouvelles : une galerie de petits bourgeois dont la superficialité m'a exaspéré.
Difficile d'éprouver une quelconque émotion à la lecture de ces textes tant l'écriture est précieuse, en parfaite harmonie avec les personnages, cela manque de profondeur, de "tripes", le style est trop présent et nuit aux récits.

"Venise, 1911. Sur la plage du Lido, l'écrivain Aschenbach se repose dans le luxueux hôtel des Bains. Là, il est confondu par l'indicible beauté d'un adolescent polonais de 14 ans, Tadzio. Cette révélation va bouleverser son existence et le mener sur un étrange chemin où la beauté épouse la mort dans les parfums d'une Sérénissime cité dévorée par le choléra asiatique."

Un style particulier mais une histoire émouvante. Un homme qui plonge dans le désespoir et la solitude, que rien ne fait revenir.