Benjamin Malaussène exerce un drôle de métier : Bouc Emissaire. Quand les clients viennent se plaindre au service des réclamations, c'est lui qu'on appelle toujours, quelle que soit la plainte.
Mais il n'était pas préparé à ce que des attentats à la bombe viennent perturber la vie du Magasin. Alors, avec son sens de l'observation aigu, il va mener son enquête et la présenter chaque jour à ses jeunes frères et sœurs sous forme de conte plein d'humour.
Mon premier livre de cet auteur mais sûrement pas le dernier.

Une découverte sympa !
Cf. note de lecture sur mon blog.

J'avais un a-priori négatif, venu de je-ne-sais-où, envers Pennac et voilà que je m'aperçois que la lecture de ses livres est un véritable enchantement ! Ses histoires sont étonnantes, ses personnages attachants et son style est un régal de gourmandise et de fantaisie, bref, j'adore et j'en veux encore !

C'est avec la mémoire pleine des bons moments passés avec "La Fée Carabine" que je me suis lancée dans la lecture de "Au bonheur des ogres" :)
Un plaisir de lecture renouvelée, le monde fantaisiste de Benjamin Malaussène qui veille sur son improbable et nombreuse fratrie me plait décidément beaucoup.

Pennac réunit la capacité d'inventer avec celle de narrer la réalité d'une société de consommation et indifférente, une société qui se réfléchit dans la foule du Magasin, que l'on sent presque envoûtée par la fascination des bombes qui explosent, et des cadavres déchiquetés, ces foules ont faim de nouveauté et de notoriété.
Ce qui me plairait de souligner est la capacité de l'écrivain à rendre profond un livre qui apparemment semble seulement amuser, mais qui, en réalité, dépeint la pathologie des personnes dans leur quotidienneté, et donc par conséquent, la famille Malaussène sur ce point de vue n'est pas tellement différente de la nôtre. A lire pour s'amuser et réfléchir.

J’avais lu les deux autres, la fée carabine et la petite marchande de prose mais peu importe l’ordre finalement… J’ai retrouvé avec plaisir cette famille atypique. J’ai ri, j’ai souri, j’ai frémi… j’adore l’écriture de Pennac, c’est une écriture qui fuse, rythmée, rebomdissante comme l’intrigue. Quand aux personnages, improbables mais pas trop !

Complètement loufoque, adorable, tendre. On s'attache facilement à ce personnage naïf. J'avais lu le livre une première fois il y a une quinzaine d'année et j'avais oublié le style et les jeux de mots très sympas.

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire et à comprendre le lien qu'il y avait entre les personnages. L'histoire m'a tout de même beaucoup plue. Le personnage de Monsieur Malaussène est attachant, rigolo, parfois triste. Tous ses frères et soeurs sont très, très mignons et ont chacun un caractère spécifique. L'enquête m'a beaucoup plus et la fin m'a beaucoup surprise : vivement la suite !


Morceaux choisis :

"Je lui explique alors que la fonction dite de contrôle technique est absolument fictive. Je ne contrôle rien du tout, car rien n'est contrôlable dans la profusion des marchands du temple. A moins de multiplier par dix les effectifs des contrôleurs. Or donc, lorsqu'un client se pointe avec une plainte, je suis appelé au bureau des Réclamations où je reçois une engueulade absolument terrifiante. Mon boulot consiste à subir cette tornade d'humiliations, avec un air si contri, si paumé, si profondément désespéré, qu'en règle générale le client retire sa plainte pour ne pas avoir mon suicide sur la conscience, et que tout se termine à l'amiable, avec le minimum de casse pour le magasin : voilà. Je suis payé pour ça. Assez bien d'ailleurs."

Premier épisode de la série des Malaussène, ce bouquin a été une révélation pour moi.
Bourré d'humour, intrigue captivante, personnages attachants, ton léger mais qui cache un fond plus grave, inventif, extra, je l'ai dévoré!

Benjamin Malaussène a un drôle de métier : bouc émissaire au service réclamations d'un grand magasin parisien où il est chargé d'apitoyer les clients grincheux. Une bombe, puis deux, explosent dans le magasin. Benjamin est le suspect numéro un de cette vague d'attentats aveugles.
Et s'il n'y avait que ça ! Quand on est l'aîné, il faut aussi survivre aux tribulations de sa tumultueuse famille : la douce Clara qui photographie comme elle respire, Thérèse l'extralucide, Louna l'amoureuse, Jérémy le curieux, le Petit rêveur, la maman et ses amants... Le tout sous les yeux de Julius, le chien épileptique, et de Tante Julia, journaliste volcanique. Quel cirque !

Après deux lectures un peu décevantes, quel plaisir de lire du Pennac ! J’adore son écriture, ça part dans tous les sens et on est emporté sans jamais s’ennuyer.
J’avais lu il y a 3 ou 4 ans un des livres de la saga Malaussène, mais ce n’était pas celui-ci. C’est donc avec plaisir que j’ai découvert celui par lequel tout commence !
Ce pauvre Benjamin a vraiment une vie de fou, aussi bien au boulot qu’en famille. Il est très attachant et j’ai tremblé avec lui tout au long de l’histoire. L’énigme policière ajoute un intérêt supplémentaire à ce roman déjà très agréable à lire. En plus de ça, il y a quelques petites références littéraires par-ci par-là que je me suis empressée de noter dans ma LAL :-)
C’est avec grand plaisir que je découvrirai dans quelques temps les tomes suivants.

Benjamin Malaussène est l'aîné d'une famille de frères et soeurs provisoirement abandonnés par leur mère partie avec un nouveau et énième papa potentiel. Du coup, Benjamin veille aux besoins de la famille, et travaille pour cela au Grand Magasin, en tant que... bouc émissaire !! Le titre est donc un clin d'oeil à Zola, mais à part le cadre du magasin, là s'arrête la ressemblance : en effet, il est ici question de bombes qui explosent, de vilains ogres méchants, de lynchage public et j'en passe...

Lu après le 2ème des Malaussène, ce premier de la série des aventures de Benjamin aurait dû être lu en premier (logique !), ce n'est pas indispensable mais à mon avis ça ménage davantage de surprises. J'ai moins accroché que pour La Fée Carabine, mais le style est là : enlevé, parfois familier, toujours juste. En revanche, l'histoire est, finalement, assez glauque, mais je n'en dis pas plus.