Le devoir de mémoire. "N'oubliez pas que cela fut, non, ne l'oubliez pas". Primo Levi nous implore, nous en conjure. Nous l'ordonne. Ce texte est le récit du rescapé d'un lager (camp de concentration et d'extermination).
Mais pourquoi, après tout, faudrait-il prendre le temps de lire ces témoignages, rares, de l'horreur de la seconde guerre mondiale? Pourquoi ne pas plutôt penser au soleil qui brille aujourd'hui, ou à ce que l'on va manger ce soir?
Parce que ce récit est unique. Unique parce que tout ceux qu'a croisé Primo Levi sont morts. Il est la seule voix de ceux qui n'ont pas eu la chance de sortir vivants de ces camps de la mort. Il est leur voix à tous, et nous devons l'écouter. Un récit indipensable

souvenir de lecture

Si Primo Levi nous raconte son terrible vécu, l'on remarque une grande objectivité de sa part que l'on pourrait attribuer à un travail d'historien. C'est touchant mais je n'ai pas été charmée plus que ça par son style, peut être trop sobre à mon goût mais qui en même temps convient parfaitement aux circonstances...

Que dire... On se sent bien petit après une telle lecture.
J'ai longtemps repoussé la lecture de Si c'est un homme ; reçu en cadeau il doit il y avoir trois ans, je redoutais la souffrance que je supposais présente dans ce livre, je redoutais aussi mon mal être.
Finalement, j'ai réellement été frappée par la force du témoignage de Primo Levi : il est dépassionné, pas une fois il n'exprime de haine envers qui que ce soit et parle avant tout de son expérience et de ses compagnons de souffrance. C'est cette simplicité, cette authenticité qui s'avère d'autant plus poignante...
Il ne s'agit pas ici de vous parler de mon point de vue sur "l'histoire" ou "le style" comme je le fais habituellement ; ici, c'est un témoignage d'un homme à d'autres membres de son espèce... C'est Primo Levi qui a pu revenir de la mort pour témoigner, pour qu'on sache ce qu'ont vécu tous ceux qui n'en sont pas revenus et pour qu'on n'oublie ni ne minimise jamais. L'expression "devoir de mémoire" prend tout son sens... et je ne sais que vous dire, si ce n'est lisez-le, c'est un homme qui vous parle et vous ne pouvez pas lui fermer à ce qu'il a à vous dire.

.....alors,pour la premiere fois,nous nous apercevons que notre langue manque de mots pour exprimer cette insulte:la demolisation d un homme.En un instant,dans une intution quasi prophetique,la realite nous apparait:nous avons touche le fond.Il est impossible d aller plus bas:il n existe pas ,il n est pas possible de concevoir condition humaine plus miserable que la notre.Plus rien ne nous appartient:il nous ont pris nos vetements nos chaussures et meme nos cheveux;si nous parlons,il ne nous ecouteront pas,et meme s ils nous ecoutaient,ils ne nous comprendraient pas.Ils nous enleveront jusqu a notre nom:et si nous voulons le conserver,nous devrons trouver en nous la force necessaire pour que derriere ce nom,quelque chose de nous ,de ce que nous etions subsiste.................. ce n est pas le premier livres sur les camps que je lis ,mais celui ci va certainement me poursuivre encore longtemps

Je ne m'attendais pas à un tel choc - j'avais l'impression de savoir tant de choses sur les camps de concentration. Mais on a beau savoir ce qui s'est passé, ce récit fait l'effet d'un coup de poing. Il est écrit dans un style objectif et dédramatisé, sans jouer sur notre corde sensible, et c'est cela qui fait toute sa force.

De nombreux passages marquants - mais celui qui m'a fait réagir le plus violemment est celui où l'on sélectionne les Häftlings qui sont envoyés aux chambres à gaz. En 1994 j'avais fait un stage d'été dans une ferme d'élevage bovin, et ce passage m'a furieusement fait penser à la manière dont nous sélectionnions les bovins qui partaient à l'abbatage...

On n'arrive pas à comprendre comment des personnes ont pû être déshumanisées à ce point. C'est tout simplement incompréhensible.

Difficile de rédiger une note de lecture sur ce livre. C'est une sorte de radio de l'humanité prise dans des conditions inimaginables. Je n'avais jamais rien lu de tel sur l'holocauste. Je regrette de ne pas l'avoir lu plus tôt, j'en avais tellement entendu parler... Et la vie qui ne tient qu'à un fil, qu'à un choix, qu'à un hasard, qu'à un regard... Si c'est un homme... mais comme le dit Primo Levi, non, nous n'en étions pas...

Un témoignage indispensable, écrit dans une perspective philosophique de définition des limites de notre humanité. Elle semble dépendre très amplement de l'oeil de l'autre et de nos conditions de vie. Je n'ai pu qu'être bouleversée par tous ces corps souffrants, et probablement autant coeurs souffrants devant l'indifférence à la détresse, un mode de vie contraire à toute la morale qu'une civilisation inculque à ses membres. Très curieusement (mais quand on y réfléchit : très logiquement), Levi semble concentrer sa rancoeur moins contre les SS que contre le Dr Pannwitz, chimiste, scientifique, intellectuel comme lui, qui lui semble exemplaire d'un regard raciste, déshumanisant.

Lu en italien.

Lu dans le cadre de mon Challenge ABC 2008.

Un livre noir qui reflète bien l'image des camps de concentration, l'auteur qui nous contes ce qui l'a vécu réussi tout de même à captiver notre attention de sorte que l'on arive au bout du livre assez rapidement.
J'ai aimé ce livre qui donne vraiment envie d'en savoir plus sur la 2nd guerre mondiale et ses horreurs...

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Ce livre est lâché par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 13 au 21 octobre 2007.

Ville du lâcher : Le Plessis-Pâté - Date du lâcher : 16/10/2007

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Ce livre est lâché par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 13 au 21 octobre 2007.

Ville du lâcher : St Michel-sur-Orge - Date du lâcher : 20/10/2007

« […] C'est curieux comme, d'une manière ou d'une autre, on a toujours l'impression qu'on a de la chance, qu'une circonstance quelconque, un petit rien parfois, nous empêche de nous laisser aller au désespoir et nous permet de vivre. Il pleut, mais il n'y a pas de vent. Ou bien : il pleut et il vente, mais on sait que ce soir on aura droit à une ration supplémentaire de soupe, et alors on se dit que pour un jour, on tiendra bien encore jusqu'au soir. Ou encore, c'est la pluie, le vent, la faim de tous les jours, et alors on pense que si vraiment on n'avait plus rien dans le cœur que souffrance et dégoût, comme il arrive parfois dans ces moments où on croit vraiment avoir touché le fond, eh bien, même alors, on pense que si on veut, quand on veut, on peut toujours aller toucher la clôture électrifiée, ou se jeter sous un train en manœuvre. Et alors il ne pleuvrait plus. »

Témoignage nécessaire et salutaire ! N'oublions pas que la bête immonde rode toujours comme en témoigne malheureusement l'actualité d'aujourd'hui avec le procès de la profanation de Herrlisheim.

Un livre Bouleversant sur l'enfer des camps des camps de concentration d'Auschwitz durant la 2nde GM

Lu à peu près en même temps que La Nuit d'E. Wiesel. Nette préférence à P. Levi. Je conseille aussi dans le même registre (antisémitisme) la lecture d'Ô vous Frères Humains d'A. Cohen.

Poignant, troublant, et malheureusement réel

Si c’est un homme de Primo Lévi rapporte l’histoire de l’internement de l’auteur dans un des camps de travail annexe à Auschwitz de décembre 1943 à janvier 1945. On le suit de sa déportation à sa libération dans toute l’horreur des camps.
Primo Lévi tente de résumer les souffrances qu’il a connu lors de cet internement par les trois principaux maux dont souffrait les prisonniers à savoir la faim, le froid et la fatigue. Primo Lévi nous offre cependant un témoignage d’une volonté de vivre alors même que les allemands tentaient de déshumaniser les prisonniers en les assimilant à des bêtes. Mais Lévi a cherché dès son arrivée à conservé son état d’homme et c’est cette résistance, que bien peu ont pu mener à cause des traitements subis, qui lui a permis d’échapper à la mort.

Le récit que nous fait Lévi est plein de justesse puisqu’il parvient à évoquer l’horreur sans jamais s’y complaire, sans jamais virer dans le cynisme ou tomber dans un pathos extrême. C’est un récit qui est juste puisque l’auteur y dénonce les monstruosité d’une idéologie et le sadisme d’un individu tel qu’Hitler sans pour autant désirer une vengeance. Lévi ne cherche pas à crier, ni à insulter les allemands mais plutôt à ce que le lecteur se révolte de lui-même contre ces absurdités. Il dépose à la manière d’un témoin en s’en tenant aux faits. La substance du texte de Levi tient dans une description très méthodique, presque clinique, de l’horreur d’un Lager à travers la vie quotidienne d’un détenu. L’histoire est donc traitée avec une absence de véritables sentiments, sans épanchements ni éléments superflus. Et c’est ce qui à mon avis en fait sa force.

Un récit exemplaire sur les camps de concentration.

Primo Levi écrit ce livre dans l'urgence à son retour d'AUSCHWITZ. On peut avoir lu beaucoup de témoignage sur les camps nazis, rien ne remplace celui de Primo Levi, il apporte un regard différent, toujours concis, il ne va dans le détail de l'horreur, il raconte la déshumanisation, la descente aux enfers, MAIS aussi comment nombre des victimes ont réussi à conserver leur humanité malgré l'abomination qui les entouraient.

Témoignage poignant, dérangeant, froid et lucide. Un livre qui fait réfléchir et qui marque, longtemps.
A lire, par tous.
Pour ceux qui n'ont rien lu sur la shoah, ne vous contentez pas des Bienveillantes de Littell !

Un livre que tout le monde devrait lire.C'est un veritable monument à la mémoire des millions d'êtres humains disparus dans les "champs de la mort", qui vaut tous les édifices glaciales et autres monuments aux morts, car il n'est rien de plus important que les témoignages pour se souvenir. Même si les seuls témoignages qui rendraient vraiment compte de toute cette horreur sont ceux qui ne serons jamais recueillis.