Belle réflexion sur le pouvoir qui cherche à contrôler les êtres jusque dans leurs rêves.

L'un de mes romans fétiche. Je me réserve une note lors d'une prochaine relecture.

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Ce livre est libéré par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 11 au 19 octobre 2008.

Ville et date de la libération : Villiers-sur-Orge - 19/10/2008

Un livre étrange, dans les méandres de la métaphore, publié dans les années 1980. Le préfacier précise que c'est l'un des livres de Ismail Kadaré qui lui a fait courir le plus de risques (il a été décrété "hostile au régime"). Il dépeint à travers son héros l'envers du décor du régime politique de l'Albanie de ce temps-là, dirigé par Hodja.
Mark-Alem donc, le personnage de ce roman. Fils d'une famille depuis des siècles importantes à l'Empire, pour le meilleur et pour le pire. Certains de ses membres ont atteint quelques unes des plus hautes fonctions, d'autres se sont vus bannis, exécutés. Mark-Alem est embauché dans la plus puissante institution de l'Empire : le Tabir Sarrail. Le Tabir analyse et décortique les rêves des citoyens de l'Empire. Les contrôle, s'en sert pour diriger le pays, mater les récalcitrants et les rebelles, anticiper, guider l'opinion publique et asseoir au mieux le pouvoir du sultan. Mark-Alem gravira les échelons du Tabir, entre complots, secrets et mystères. Il en deviendra le chef suprême. Peut-être simplement en attendant d'être à son tour et au gré des envies du tyran broyé lui aussi par le système.

L'histoire d'un jeune homme, issu d'une famille appartenant depuis longtemps aux cercles du pouvoir, qui entre dans la plus grande institution de l'empire : le palais des rêves.
Ce palais est le siège d'un ministère qui à la main haute sur le gouvernement impérial et dont l'activité est l'oniromancie. Chaque habitant de l'empire doit raconter ou écrire ses rêves aux membres de ce ministère qui les étudie, les classe et décide de la politique de l'empire en fonction de leur contenu.
On suit le héros et sa progression à travers les différents services de ce ministère si spécial jusqu'au dénouement lui aussi onirique.