19 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 7 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : amour, communisme, couple, etre, femme, fidelite, humanite, ideal, infidelite, insoutenable, jalousie, legerete, mort, passion, pesanteur, politique, printemps de prague, repression, revolution, russes, sdl, tcheques, totalitarisme
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[L'insoutenable légèreté de l'être | Milan Kundera] |
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C-Maupin
Sexe: Inscrit le: 06 Mai 2006 Messages: 1917
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Posté: Ven 13 Juin 2014 12:30
Sujet du message: [L'insoutenable légèreté de l'être | Milan Kundera]
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Commentaires : 1 >> |
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J'avais lu ce livre, avec plaisir et intérêt, il y a fort longtemps. Je viens de le relire, à haute voix, pour l'enregistrer, et par petits passages. Cela m'a permis de le déguster davantage, d'en apprécier davantage la construction, de ne pas rester au niveau de l'histoire de Tomas et Tereza, qui pour aussi passionnante qu'elle soit n'est qu'un aspect du livre.
Les classifications récurrentes de Kundera (il y a deux sortes d'hommes etc...) sont souvent amusantes, pertinentes, mais à la longue paraissent un peu artificielles et lourdes.
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[L'Insoutenable Légèreté de l'Etre | Milan Kundera] |
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Message |
maroni
Sexe: Inscrit le: 02 Jan 2009 Messages: 936 Localisation: Paris
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Posté: Jeu 15 Nov 2012 18:34
Sujet du message: [L'Insoutenable Légèreté de l'Etre | Milan Kundera]
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Commentaires : 3 >> |
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Pourquoi avoir attendu si longtemps pour lire ce livre ? Car à peine commencé, il ne m'a plus quitté, il m'a accompagné pendant une huitaine de jours et pendant ce temps j'ai essayé d'imaginer l'écrivain en action.
Je ne parviens pourtant pas à le résumer, il est complexe, mais pas compliqué. Il se passe à Prague, avant et pendant la révolution de 1968. Il témoigne de l'invasion de l'armée russe, de la résistance tchèque, il confronte la légèreté à la pesanteur - deux états qui traversent nos vies.
La légèreté est représentée par Tomas et son attrait irrésistible vers les femmes. "Es muss sein" (Cela doit être, comme disait Beethoven).
La pesanteur, c'est Teresa sa femme qui est et reste à la recherche de l'Amour, qui exige l'amour. Qui souffre.
L'amour le pus beau est celui entre Karenine et sa maîtresse Teresa. A ce sujet les pages sur l'agonie et la mort du chien sont les plus belles du livre.
Un livre qu'il faut lire, il est nécessaire et philosophiquement charpenté, au point où le roman est parfois comme un essai.
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[L'Insoutenable légèreté de l'être | Milan Kundera] |
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Message |
Laudateur
Sexe: Inscrit le: 29 Fév 2008 Messages: 1599 Localisation: Quimper
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Posté: Mar 14 Fév 2012 13:41
Sujet du message: [L'Insoutenable légèreté de l'être | Milan Kundera]
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Commentaires : 2 >> |
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Je n'avais pas réussi à lire "l'art du roman". Ça m'avait carrément gonflé, comme dit Renaud dans une chanson (à l'époque où il était chanteur).
Mais comme je suis un gars persévérant et que je suis tombé dans le grenier de mes beaux-parents sur l'insoutenable légèreté de l'être, que le titre à lui seul m'inspirait des tas de réflexions intelligentes (...), je m'y suis mis.
Je ne le regrette absolument pas.
Je suis perdu un peu, pas mitigé, mais perdu. Parce que ce livre est très profond, qu'il aborde les questions existentielles, et que - comme la vie - il est mélangé. J'en ressors un peu mélangé moi aussi. Pas de flou. Pas de perte du chemin. Non, juste mélangé. Je ne sais plus trop comment ça a commencé, ce livre. Je ne me rappelle même plus très bien comment il fini, et comment on en est arrivé là. Mouais, vous vous dites : celui-ci a de gros problèmes! Ben peut-être, mais ce livre me laisse un peu comme ça, comme certains films qui vous remuent sans que vous sachiez exactement pourquoi.
On a là un roman... bien construit. Bien fait. Intéressant. Bref, le langage atteint chez moi ses limites ICI exactement.
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[L'Insoutenable Legerete de l'Etre | Kundera] |
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Auteur |
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Message |
apo
Sexe: Inscrit le: 23 Aoû 2007 Messages: 1959 Localisation: Ile-de-France
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Posté: Dim 03 Mai 2009 11:44
Sujet du message: [L'Insoutenable Legerete de l'Etre | Kundera]
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Commentaires : 0 >> |
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Je me suis très longtemps tenu à l'écart de ce roman si connu, à cause de sa notoriété ainsi que d'une adaptation cinématographique dont ne m'était restée à l'esprit qu'une histoire sentimentale et sexuelle de deux couples, sur fond de Printemps de Prague et d'invasion soviétique, d'une "insoutenable légèreté". Ce film m'aura donc été très nuisible pendant presque vingt ans. Une heureuse proposition amicale m'a fait revenir sur le livre et m'a offert des heures de bonheur. Merci.
En effet, dans cet extraordinaire roman, l'histoire des personnages, le cadre historique voire même l'ensemble des réflexions politiques sont peu de chose par rapport au foisonnement d'idées qu'il renferme. Je remarque d'emblée que les personnages, qui "ne naissent pas d'un corps maternel comme naissent les êtres vivants, mais d'une situation, d'une phrase, d'une métaphore qui contient en germe une possibilité humaine fondamentale" (p. 319 et passim), sont d'abord l'incarnation d'idées platoniciennes. Et cela me charme presque autant que son énoncé qui a pour conséquence de briser la fiction du réalisme narratif.
Et quel genre d'idées platoniciennes? Des idées philosophiques d'abord: le hasard et la nécessité (Es muss sein), la légèreté vs. la pesanteur (Parménide), des idées politiques (l'incompréhension mutuelle fondamentale entre la gauche des pays capitalistes et le communisme des satellites soviétiques), des idées esthétiques (sur le kitsch), des idées psychanalytiques (la succession infinie des trahisons, avec moult narrations des rêves de Tereza), des idées théologiques (le sublime début de la sixième partie, sur la "théodicée de la merde"), et j'en passe.
Et l'auteur? Outre les phrases à la première personne, et son implication dans l'ensemble des personnages - "les personnages de mon roman sont mes propres possibilités qui ne se sont pas réalisées" (ibid.) - l'on peut penser que ce roman est probablement une "oeuvre totale", où l'identité de l'auteur, ses thèmes de longues années, ses anxiétés de son époque et de son vécu sont entièrement présents, bien au-delà d'un plan narratif unique et linéaire.
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[L'Insoutenable Legerete de l'Etre | Kundera] |
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