8 livres correspondent à cette oeuvre.
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Dim 27 Mar 2022 12:23
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Un canon pour la déroute.
Pauline et Gaëlle se réfugient dans le monde parallèle du petit peuple afin de se soustraire à la loi terrestre du plus fou. Sur Terre, Erwan essaie de composer avec Blanche, pierre angulaire du plan de Macare et du chaos ambiant. Rien ne va plus. La folie explose. La mort engraisse les larves et les rats. Erwan se traîne, Macare est dans le coma, Pauline se meurt. Seule Blanche pourrait guérir le mal qui gangrène tout mais le veut-elle, le peut-elle ?
Le conte arrive à son terme après 8 albums et plus de 500 planches dessinées d’une main infaillible. Si les longueurs de l’histoire peuvent plomber la lecture quand on suit le rythme des parutions, elles apportent de la chair au récit quand il se découvre dans son ensemble. Les bibliothèques constituent un havre pour toutes ces collections au long cours parmi lesquelles le lecteur désargenté peut puiser sans relâche et s’enrichir en se distrayant. La critique majeure consiste probablement dans la morale édifiante, étriquée, en toute dernière page. Peut-on vraiment croire à une prise de conscience collective après une crise majeure subie de plein fouet ? Les survivants du chaos seront-ils meilleurs que leurs prédécesseurs ? Par quelle grâce ? Faut-il des milliards de morts pour que le monde soit enfin habitable ? La conclusion est bâclée et dommageable pour la cohérence de l’ensemble. S’il fallait bien clore le cycle du Grand Mort, les auteurs avaient les moyens de nuancer leur propos et de proposer une fin plus juste et plus troublante aussi.
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Sam 29 Jan 2022 14:09
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Pour quelques larmes de plus.
Dans le petit monde, Macare qui a fomenté la destruction radicale de l’espèce humaine est au plus mal. Elle seule détient la connaissance. Il faudrait aussi qu’Erwan, le transporteur, franchisse à nouveau les mondes pour répartir équitablement le savoir détenu par Macare. Erwan subit sur Terre l’apocalypse en compagnie de la jeune Blanche, bras vengeur de la prêtresse hermaphrodite et responsable du chaos. Pauline, la mère de Blanche et Gaëlle, son amie essaient de rejoindre Erwan avec les fioles contenant les larmes d’abeille, élixir magique permettant le passage entre les deux mondes mais leur chemin est semé d’embûches et de traquenards, la loi du plus fort et du plus fou régissant maintenant les rapports entre les hommes.
Le conte initiatique de Loisel et Djian continue de dérouler ses péripéties, chaque personnage jouant son rôle et tenant sa place dans l’histoire sans dévier de sa trajectoire initiale. Les rapports entre les protagonistes sont approfondis. Les épreuves les rapprochent et les dévoilent. La destruction massive sur Terre laisse libre cours à la bestialité débridée des hommes. Certains se souviennent du temps d’avant et portent encore trace de la civilisation mourante mais le chaos déclenché par la magie noire de Blanche est un révélateur et une exacerbation de comportements humains égoïstes et ravageurs. La longue quête consistant à trouver et ramener les fioles de larmes d’abeilles n’est pas le fait du héros, Erwan mais de ses deux amies dévouées, Pauline et Gaëlle. Le dragon réside en une petite fille, Blanche. Tout est en place pour forger la légende du Grand Mort. Vincent Maillé ne mollit ni ne faiblit. Son trait stylisé a de l’allure et de l’allant. Il ne reste plus qu’un tome pour conclure une histoire qu’il faudrait poursuivre à la veillée, prêt de l’âtre rougeoyant, dans le bruissement des voix et le murmure du silence.
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Ven 12 Nov 2021 18:05
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Macache bono Macare.
L’accalmie après la tempête redonne espoir à Gaëlle et Pauline qui reprennent la route défoncée et chaotique, de Paris vers la Bretagne. Des systèmes d’entraide et des élans de solidarité surgissent spontanément alors que les séismes ruinent la vie sur Terre. Les deux jeunes femmes deviennent aussi des proies potentielles dans la jungle qui s’instaure. De son côté, Erwan découvre, au péril de sa vie, la face sombre de Blanche, enfant missionné par Macare pour semer le chaos sur Terre. Chez le petit peuple, la colère agite les esprits car les clans sont conscients que Macare a ourdi un plan fourbe qui menace les deux mondes, le leur et celui des hommes.
Le 6e tome du « Grand Mort » apporte des éléments de compréhension indispensables pour consolider l’intrigue et enclencher le suspens. Macare révèle ses desseins mais le petit peuple peut se montrer impulsif et violent à l’égal des hommes. Blanche, sous des dehors enfantins et autistes, est une furie machiavélique. Tel que le récit s’enclenche, il devient difficile d’en prévoir l’issue. Le dessinateur et le coloriste se complètent et continuent à livrer une bédé lumineuse malgré le propos ténébreux.
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Mer 03 Nov 2021 19:20
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Mal à faire couiner la mort.
Loisel et Djian installent un climat de fin du monde tout en étoffant les relations entre les principaux personnages, Pauline et Gaëlle d’une part, Erwan et Blanche d’autre part. L’action alentie par les séismes, tempêtes et pluies diluviennes n’est pas prépondérante. L’ambiance qui se dégage du tome 5 s’insère pleinement dans le déroulé de l’histoire. Sombre et Blanche, de chaque côté du miroir, établissent un pont mental et un lien entre les deux mondes, le nôtre et celui du petit peuple. L’apocalypse qui s’y déverse provient d’une préscience machiavélique de Macare, la prêtresse hermaphrodite qui, nantie de la connaissance, a fomenté la fin du monde des hommes. Seuls Erwan et Blanche sont à l’abri de l’effondrement en cours. Alors que tout s’effondre sur Terre, Erwan tamponne avec un coton alcoolisé un bobo sur la main de Blanche et la douleur déclenchée chez l’enfant traverse les mondes jusqu’à faire gémir le Grand Mort gisant chez le petit peuple. Erwan réalise quels sont les pouvoirs dont dispose l’enfant aux yeux terrifiants. Avec du recul et une lecture d’ensemble de la série du Grand Mort, le tome 5 est loin de dépareiller. Au contraire, il donne corps à l’histoire.
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Ven 29 Oct 2021 17:50
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La connaissance tueuse.
Quand Blanche et Sombre s’unissent, la Terre tremble.
Erwan, le passeur des mondes, est à la recherche des fioles contenant les larmes d’abeille aptes à le faire revenir vers le petit peuple afin d’éclaircir les mystères qui assombrissent le monde. Pauline a donné naissance sur Terre à Blanche, un être de l’au-delà. Erwan a fécondé la Macare hermaphrodite, engendrant Sombre parmi le petit peuple. Le lien est établi entre les deux mondes et le temps est compté. Les catastrophes s’enchaînent alors qu’Erwan navigue à vue, ne sachant comment s’y prendre et d’où vient le péril. Gaëlle s’impose en rivale de Pauline, espérant gagner le cœur d’Erwan. Blanche ne semble trouver écoute et réconfort qu’auprès d’Erwan. Le petit peuple a décidé de prendre les choses en main pressentant la catastrophe en marche.
Le 4e tome de la série prend son temps mais maintient la tension. L’histoire se divise entre la Bretagne avec la relation entre Erwan et Blanche et Paris avec le rapprochement de Gaëlle et Pauline. L’essentiel de l’album se déroule sur Terre. Le retour vers le petit peuple resserre et oriente le suspense. Vincent Mallié impose un style personnel en accord avec celui de Régis Loisel. Les scénaristes possèdent l’art des conteurs. Au coin du feu, le lecteur, frissonnant un peu, est suspendu aux lèvres des raconteurs d’histoires.
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Jeu 28 Oct 2021 11:01
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Les yeux terrifiques.
Pistant Pauline, Erwan et Gaëlle se sont rapprochés. De Paris au Val de Traoudec, en Bretagne, ils découvrent enfin Pauline et sa jeune fille Blanche. Menue, blafarde, avec sa grosse tête, sa moue boudeuse et ses lunettes de piscine, elle peut intriguer. Comme elle semble lire dans les pensées et disposer de pouvoirs maléfiques, Blanche a tout d’une chouette qui effraie.
Sur un tempo lent, les scénaristes Loisel et Djian installent leur histoire, parsemant l’enquête aléatoire d’Erwan et de Gaëlle de flashs inquiétants avec l’apparition dans l’ombre de Blanche, initiatrice de catastrophes matérielles et humaines. Quand l’enfant prend pleinement place dans le récit, la tension monte d’un cran et accroche l’attention. Comme de bons feuilletonistes d’antan, les auteurs n’oublient pas de placer une dernière image propre à remuer l’imaginaire du lecteur. Vincent Mallié est un remarquable dessinateur que la mise en couleur amoindrit.
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Mar 14 Sep 2021 11:28
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A la recherche de Pauline partie.
Prenant le contrepied d’un premier tome introductif utopique, Régis Loisel déroule dans le second volume du « Grand Mort » une soudaine dystopie. Alors que le rituel du Petit Peuple prend une tournure inattendue, Pauline est ramenée dans son époque avec un saut spatio-temporel dû à un décalage entre les mondes parallèles. Erwan lui emboîte le pas plus tard. La Terre est frappée par une série de catastrophes délétères et mortifères, d’avanies ruisselant en cascade sur des populations paupérisées, Erwan tente de retrouver Pauline qui se dérobe sans cesse, laissant des indices énigmatiques, semblant prise dans une tourmente qui la dépasse. Erwan déniche les domiciles parisiens successifs d’une Pauline volatilisée. A traquer un fantôme, il ne récolte que des mystères.
En intriquant le fantastique au quotidien, le scénariste bâtit une fable même si la morale n’est pas encore explicite. Avec un indéniable talent de conteur, Régis Loisel a planté le décor et ourdit l’intrigue avec une économie d’effets et d’éléments. Les interrogations s’accumulent et demeurent sans réponse mais cela ne nuit nullement à l’intérêt suscité par l’histoire. Le lecteur peut se laisser facilement porter d’autant que le dessin et la mise en couleur sont d’excellente facture.
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Mar 14 Sep 2021 9:36
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Belles gens du Petit peuple.
La science politique peut-elle faire bon ménage avec l’elficologie, la Parisienne avec le Breton, la rigueur avec le rêve ? Pauline, étudiante à Sciences Po, vient réviser ses examens au fin fond de la Bretagne mais de fil en aiguille, tout son monde rationnel se détricote : sa voiture ahane au démarrage puis tombe en panne sèche. Erwan, jeune autochtone, lui propose son aide mais Pauline, pétrie de préjugés et de défiance, préfère garder ses distances. Malgré les valses hésitations entre eux deux, leurs destins se scellent. En dépit de toutes ses réticences, Pauline accepte d’accompagner Erwan chez Maître Cristo pour lui restituer un grimoire elfique. A l’aide de larmes d’abeille, Pauline va pénétrer dans un monde parallèle à la suite d’Erwan qui doit accompagner une délégation du petit peuple afin que l’équilibre entre les clans ne soit pas rompu.
Série close comptant 8 albums au total, « Le Grand Mort » débute de manière classique, lénifiante, en exposant les personnages et les bases de la saga à venir, l’irruption dans le monde parallèle du Petit Peuple (fées, lutins, farfadets, etc.). Régis Loisel et Jean-Blaise Djian scénarisent habilement ce premier tome et jouent avec les contrastes entre deux personnages pourtant complémentaires que tout oppose de prime abord, les auteurs n’hésitant pas à donner corps anatomiquement à la tension érotique entre Pauline et Erwan. Le glissement dans l’univers parallèle est suffisamment intrigant pour accrocher l’intérêt. Vincent Maillé réalise de belles planches expressives que la mise en couleur de François Lapierre rehausse. Sous ses abords légers, la série devrait étendre ses noirceurs conformément aux inspirations récurrentes de Régis Loisel, à l’image de son adaptation en six volumes (1990-2004) du Peter Pan (1911) de James Matthew Barrie.
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