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Les notes de lectures recherchées |
2 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 2 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre :
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Ven 13 Déc 2019 10:11
Sujet du message:
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Sur des charbons ardents.
Mattt Konture a enfin pu mettre un nom sur le mal qui le brûle, la sclérose en plaques mais cette reconnaissance relative soulève en même temps la méconnaissance de la maladie et des traitements adaptés. Malgré le diagnostic cruel tombé en 2005, Mattt se souvient des cinq années heureuses précédentes : la garde partagée de sa fille, les rencontres féminines, les concerts dans les bars alternatifs et les squats avec Courge, son groupe rock, la réalisation d’une bédé en accord avec ses idées écologiques. Puis le mal s’installe et Mattt le retranscrit si bien que son trait finit par trembler, rendant presque tangible sa souffrance physique. Mattt Konture résiste au mal même si les attaques sévères le terrassent et le handicapent. Dans les périodes de rémission, le graphisme retrouve son aplomb, le dessin se charpente à nouveau sur les aplats d’ombre et les hachures serrées. La comédie de la vie trouve un interprète irremplaçable en la personne de Mattt Konture qui ne se la joue jamais artiste maudit, torturé par la maladie en intermittence mais habité par un désir ardent d’habiter son corps et de fouler cette bonne vieille Terre : « Youpi ! Il faut être heureux d’aller bien » comme il le dit dans la toute dernière case. Son humilité, sa gentillesse et sa générosité le rendent irrésistiblement sympathique. Face à cette franchise mâtinée de pudeur, à ce témoignage porté par un graphisme unique, le lecteur ne peut que marcher de concert et se faisant se charger d’un peu plus d’humanité au passage.
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[Auto-psy d’un mort-vivant. Vol. V, Cinq heure du Matt |...] |
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Mar 26 Fév 2013 19:06
Sujet du message: [Auto-psy d’un mort-vivant. Vol. V, Cinq heure du Matt |...]
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A 35 balais, bien sonné, Mattt Konture souffre d’être seul dans son « deux pièces aux faux-plafonds laids ». Privé de son enfant, il n’est plus un père mais un mort-vivant faisant du surplace dans une vie qui s’enlise. Musiques et bédés ne peuvent l’extirper de sa solitude et de ses pensées morbides. La catharsis de l’écriture et du dessin, la bande dessinée autobiographique dans laquelle il excelle, le coupe encore davantage d’une vie à vivre. Les fêtes avec les potes ne le rendent pas plus communicatif pour autant, lui-même ne se sentant d’aucun intérêt, d’aucune consistance. Sa timidité et son manque de confiance le rendent vulnérable et lorsqu’une femme manifeste de l’intérêt, il se coupe de ses moyens. La rencontre avec Libertille le montre sans détour. Heureusement, « le zizi de Bart entre dans Libertille » mais l’esseulement le taraude toujours. Ses tergiversations autour de son nombrilisme, de son impudeur à s’exposer nu, de l’artificialité du procédé autobiographique en bédé ne le sortent pas d’une fatigue existentielle chronique : « Je me sens vieux, fatigué… Suis-je malade ? ».
Etrangement, l’auto-psy du Mattt est touchante car les maladresses d’écriture, les fautes d’orthographe, le questionnement naïf, le dessin fouillis, les cases surchargées d’écriture rehaussent un procédé habituellement éculé où la pose, le narcissisme, le style académique tuent dans l’œuf la spontanéité et la fraîcheur. Le travail artisanal de l’auteur renforce l’empathie éprouvée par le lecteur à son égard. Il sera difficile d’égaler une telle prouesse. Dors bien Mattt et à bientôt !
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