La caverne au trésor.
Le perfide et cupide Coffin va enfin mettre sa griffe sur l’antique trésor indien. Tesah et Tex ont beau lutter pour entraver le bandit, la chance méphitique semble le porter. Dans le désert, au lieu dit « La Roche parlante », l’entrée du temple souterrain sera la porte du paradis ou de l’enfer pour peu que les intentions soient bonnes ou mauvaises.
L’histoire classique du trésor indien dérobé est prétexte à de multiples confrontations. Le scénariste chevronné Mauro Boselli a développé son intrigue avec fluidité et lisibilité sur plus de deux cents pages et 4 n°. Le dernier opus brille par l’érotisme entre la belle Tesah et le jeune Tex et culmine avec l’immersion des deux personnages. Aucun geste déplacé, le couple glamour resplendit dans une jeunesse à jamais légendaire.

La bande de Red Bill.
Tex Willer est acculé dans un canyon, poursuivi par une quinzaine d’hommes menés par plusieurs shérifs déterminés dont Owens, bien décidé à aller jusqu’au bout et à s’associer à Red Bill, chef de gang redouté et incontrôlable. Le jeune hors-la-loi semble en mauvaise posture et il est difficile d’imaginer une voie de salut. Pendant ce temps, Coffin et son acolyte Dent de Loup ont fait main-basse sur une amulette sacrée qui pourrait indiquer, une fois décryptée, l’emplacement d’un fabuleux trésor indien. Tesah, la fille d’Ours Gris à qui a été dérobé le précieux médaillon, veut retrouver son bien, venger la mort de son père et devenir gardienne du temple. Aidée par deux guerriers Pawnee, elle croit piéger Coffin et le renégat Indien mais l’adversaire ne doit jamais être sous-estimé tant qu’il n’a pas mordu la poussière. Quand la bande de Red Bill fond sur la ferme isolée de Smith et de sa jeune fille Fanny afin d’obtenir des renseignements sur Tex Willer, la fin d’un monde s’abîme et le début de l’immonde s’amorce.
Suite trépidante du n° 1 pleine de cavalcades et de furia, la Bande de Red Bill met en jeu la recherche obstinée de l’application de loi qui dérive vers l’injustice la plus criante. Tex Willer, dans sa vingtaine, ne semble déjà plus se faire d’illusions sur les policiers, vindicatifs et butés, bien décidés à composer avec les gangsters pour obtenir gain de cause et capturer mort ou vif la proie mise à prix. Dans ce commerce frelaté des hommes de l’Ouest, de véritables amitiés émergent, s’instaurent et se consolident dans le feu de l’action. Le graphisme de Roberto de Angelis conserve son élégance, sa beauté et son expressivité dans un classicisme haut de gamme.

Mort ou vif !
Dans sa jeunesse, Tex Willer a été un hors-la-loi avec sa tête mise à prix. Les chasseurs de primes vont jusqu’à s’associer afin de faire main basse sur les cinq cents dollars de récompense tant le fugitif présente de fil à retordre. Sa légende est déjà en train de s’ourdir mais Coffin et ses coéquipiers pensent pouvoir circonscrire Tex dans la vieille mine espagnole désaffectée où il a dû se réfugier. Rien ne se passe comme prévu. Trois hommes et un Coffin n’y pourront rien changer. Tex a grandi et son frère de sang n’est autre que Cochise, chef de guerre Apache, craint et respecté au-delà des frontières.
Mauro Boselli débute une nouvelle série en noir & blanc consacrée à la jeunesse du célèbre ranger. Si le format reste identique aux Tex Mensuel, Maxi Tex ou Tex Color, le nombre de pages a chuté, passant des 113 pages bien calibrées du mensuel à 66 pages qui apparaissent davantage comme des chapitres. L’histoire est classique, ondoyant entre injustice et loyauté, acrimonie et amitié. Malgré l’amincissement du volume, les 264 pages qui composeront l’histoire au bout des quatre premiers numéros de la série tiennent les promesses d’une immersion réussie dans une aventure épique. Le ton a aussi changé. Les hommes grimacent au bout des cordes ou sous les impacts. Les couteaux perforent les chairs, les balles cisaillent les hommes. La sensualité de la princesse indienne va s’affirmer au fil des pages jusqu’à diffuser un érotisme singulier étrangement inopérant sur Tex. Roberto de Angelis, dessinateur napolitain né en 1959 réalise des planches somptueuses, parfaitement équilibrées. Ses paysages richement travaillés sont visuellement enthousiasmants. La maestria est flagrante et ne faiblira pas au fil des pages dans les trois volumes suivants. Un numéro zéro de 18 pages offert en supplément au Tex Mensuel n° 697 présente la nouvelle série. Enfin, un Tex Willer en couleur reprend les quatre numéros qui composent le récit complet.