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Les notes de lectures recherchées

24 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 20 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (22 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : bd, comics, horreur, walking dead, zombie, zombies

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Franz



Sexe: Sexe: Masculin
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Posté: Lun 18 Mar 2019 15:59
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L’émeute.
Comme naguère le roi en son époque révolue, Pamela Milton, gouverneuse de la Communauté forte de ses 50 000 âmes, prend carrosse et parcourt le vaste monde zombifié, en visite diplomatique avec Rick Grimes afin de constater de visu l’existence d’Alexandria et de ses satellites, potentiels groupements ruraux aptes à pourvoir en produits de bouche son bel Etat policé. Il faut que le péquenot montre patte blanche. Malgré quelques escarmouches en chemin, tout semble se jouer sur du velours jusqu’au retour dans la Communauté où le système des castes a généré suffisamment de frustration pour qu’émeutes explosent et mort s’ensuivent.
Pamela, lisse et propre, la frange fofolle mais domptée a su reproduire un système politique basé sur la hiérarchie, l’exploitation et la jouissance des nantis au détriment d’une masse laborieuse cadenassée dans ses aspirations sociétales. Au prétexte de bénéficier d’une relative prospérité et d’une sécurité assurée, les membres de la Communauté perdent leurs libertés. Qu’une querelle personnelle éclate et dégénère entre un civil et un policier, les émeutes embrasent la rue, aussi sec qu’un coup de trique !
Le scénariste Robert Kirkman, fort du succès de sa série phare déclinée à l’envi (série télévisée, romans, jeux vidéo), prend le temps d’installer ses ambiances, d’instiller ses poisons, d’insuffler le doute. En donnant à voir simultanément la vie dans différentes communautés, il permet que les lectures se chevauchent et s’enrichissent, confrontant diverses situations, entre reconstruction et gâchis, amour et discorde, progrès et dégringolade, une lutte constante entre l’ordre et le chaos. Que faut-il abdiquer pour être protégé ? Un système liberticide est-il tenable à long terme ? Comment contrecarrer les dérives d’une organisation ? Bien des questions sont posées en filigrane, bien des comparaisons avec l’actualité se font, même si la bande dessinée prévaut. L’action jaillit, sporadique mais elle est préparée, accompagnée. Elle fait sens et induit des conséquences. Charlie Adlard a nettement progressé dans le rendu des expressions faciales, moins figées la bouche grande ouverte et l’œil révulsé, plus riches de sous-entendus. Sa mise en page et ses cadrages intensifient les échanges entre les personnages. Bien plus pernicieuse que son homologue masculin, feu le Gouverneur, Pamela Milton, femme à poigne incapable de contrôler son fiston, prend le temps de gagner la sympathie et le cœur de ses futures ouailles mais les illusions sont tenaces et la lucidité déflagrante. Le suspense en fin de volume n’annonce pas des lendemains de fête.
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[Walking Dead. 30, Nouvel ordre mondial ! | Robert Kirkm...]
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Franz



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Posté: Lun 15 Oct 2018 11:12
MessageSujet du message: [Walking Dead. 30, Nouvel ordre mondial ! | Robert Kirkm...]
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La rentrée des classes.
Le groupe mené par Michonne est vite bluffé et muselé par le nouveau monde qui semble s’offrir à eux mais la sécurité et la prospérité exigent en paiement le prix exorbitant de la liberté. Sous un aspect trompeur, le nouvel ordre mondial qui se profile appuie son idéologie sur celle des castes soit une pincée de nantis s’épatant sur un tapis de gueux.
30e recueil regroupant six fascicules (n° 175 à 180), Walking Dead cherche un second souffle et oriente sa trajectoire vers d’autres communautés, plus étendues, moins barbares mais pernicieuses dans leurs desseins. Une guerre idéologique semble se mettre en place avec les héritiers jouisseurs et méprisants d’un côté et de l’autre les besogneux égalitaires, un reflet de notre monde actuel. Toutefois, le scénariste est plus habile dans la juxtaposition de scènes d’action horrifique, surprenantes et déstabilisantes que dans la construction de systèmes sociopolitiques élaborés. Malgré ses carences et ses répétitions, la série se suit sans ennui, sans montée d’adrénaline non plus.
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[Walking Dead. HS, Negan | Robert Kirkman ; Charlie Adlard]
Auteur    Message
Franz



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Posté: Mar 17 Juil 2018 15:53
MessageSujet du message: [Walking Dead. HS, Negan | Robert Kirkman ; Charlie Adlard]
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Ecce homo Negan.
Quelque temps avant l’apocalypse zombie, la vie de Negan est racontée, entre dérapages à répétition, encaissements en tous genres et rachat de l’âme émoussée. Malgré une beaufitude vissée au cerveau, Negan est une force aveugle en marche, un verbe fleuri aux lèvres, une batte customisée à la main. Michonne a aussi droit en six pages à son récit post-apocalyptique ainsi que le Gouverneur et Tyreese.
Negan tient donc le haut du pavé dans ce hors-série qui pourrait se lire indépendamment de la série Walkind Dead. L’opus se compulse vite et n’apporte que peu d’eau au moulin d’autant que le grain à moudre est ailleurs. Robert Kirkman n’est pas vraiment doué pour creuser les caractères de ses personnages qui se révèlent presque toujours par l’action. Le présent volume est plutôt anecdotique.
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[Walking dead. 29, La ligne blanche | Robert Kirkman ; C...]
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Franz



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Posté: Lun 12 Mar 2018 11:48
MessageSujet du message: [Walking dead. 29, La ligne blanche | Robert Kirkman ; C...]
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Ci-gît Feue Madame Batte.
Le travail de deuil et de reconstruction est contrecarré par les opérations de sape du leadership de Rick Grimes que Dwight orchestre. Il n’accepte pas que son ex-compagne ait été tuée par Rick. Maggie ne peut non plus tolérer que Rick ait libéré Negan. Pourtant, il faut bien que les survivants s’organisent, rebâtissent et pansent leurs plaies à vif. Rick envoie donc une mission à haut risque cornaquée par Michonne vers la mystérieuse correspondante radiophonique d’Eugène. Rendez-vous est pris pour un saut dans l’inconnu mais les surprises ne sont pas en reste.
Le 29e tome de Walking Dead reprend un peu du poil de la bête morte qu’il semblait avoir égaré dans le précédent volume noyé dans une déferlante de zombis et un étalage sentimental lui aussi asphyxiant. La narration s’est resserrée autour de Rick et de l’expédition menée par Michonne, développant une intrigue nouvelle, intrigante et excitante. La multiplicité des focales sur des personnages et des scènes annexes n’entament jamais la lisibilité du récit, augmentent la tension, révélant de nouvelles facettes et des résolutions inattendues. Les confrontations entre Maggie et Negan, Jesus et Beta par exemple constituent de grandes réussites narratives et graphiques. La survenue d’un nouveau personnage, Juanita Sanchez peut laisser le lecteur perplexe quant à sa jeunesse, sa vitalité et sa désinvolture. Comment a-t-elle pu survivre et se former avec autant d’efficacité ? Robert Kirkman étonne par ses capacités à faire durer des séries bâties somme toute sur peu de choses. De ce maigre substrat, il en extirpe des fleurs belles, vénéneuses et inquiétantes.
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[Walking dead. 28, Vainqueurs | Robert Kirkman ; Charlie...]
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Franz



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Posté: Jeu 12 Oct 2017 15:41
MessageSujet du message: [Walking dead. 28, Vainqueurs | Robert Kirkman ; Charlie...]
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Tournez manèges !
La déferlante des rôdeurs avance sur Alexandria et tel un rouleau compresseur organique risque de briser enceinte et portail dans une poussée irrésistible. Pour Rick Grimes et consorts, une stratégie mue par l’énergie du désespoir se met en place. Un escadron cornaqué par Andrea va tenter de détourner le flot des zombis mais la masse en mouvement est si énorme que les gesticulations des survivants paraissent dérisoires.
Le 28e tome de Walking Dead semble cette fois-ci tourner à vide car les morts-vivants n’ont jamais constitué l’enjeu et l’intérêt de la série. Seule la friction entre Rick et Sherry remet un peu de sel sur la plaie vive. L’évolution des relations entre Negan et Rick est ridicule, voire pathétique. Quand les deux protagonistes se racontent leurs blessures de naguère, on peut espérer un instant que Negan explose d’un rire carnassier et dégoupille une réflexion blessante. Le discours sentencieux entre Andrea et Rick est simpliste et dérisoire. Les chuchoteurs, les grands absents de l’épisode, s’en tirent à bon compte. On peut espérer qu’au coup de mou succèdera un coup de fouet. Kirkman dispose de plusieurs issues assez excitantes. Tout dépendra de leur mise en valeur, narrative et graphique.
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[Walking dead. 27, Les Chuchoteurs | Robert Kirkman ; Ch...]
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Franz



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Posté: Sam 01 Avr 2017 21:31
MessageSujet du message: [Walking dead. 27, Les Chuchoteurs | Robert Kirkman ; Ch...]
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L’armée des « gah » est dégueu.
La menace des Chuchoteurs se précise et Rick Grimes coordonne des actions défensives hors des enceintes. Il rameute toutes les forces vives disponibles des autres bastions, les dégarnissant et les fragilisant puis établit un plan de défense que des fidèles lieutenants vont tenter d’appliquer sur le terrain. La réalité exigera de garder la tête froide et le sens de l’improvisation malgré le tsunami des zombis que les Chuchoteurs cornaquent en coulisse, dissimulés sous leurs masques de peau. L’armée putride des ombres errantes est terrifiante car elle incarne la mort en marche, invincible tant que le vie perdure.
Rien ne va se dérouler comme prévu dans ce 27e volume qui regroupe les fascicules n° 157 à 162. Les aveux et les rebondissements sont multiples, parfois inattendus, toujours surprenants. Le récit alterne les scènes de guerre et les passages de calme, multiplie les focus sur les personnages, principaux et secondaires, donne à sentir le conflit dans son ensemble, sur tous les fronts. De nouvelles pistes s’ouvrent en parallèle à la tension dramatique qui pèse sur tous. Encore une fois, la série fascine par sa construction narrative, sa réalisation graphique et sa puissance de feus les morts. La déferlante zombie a encore de beaux restes.
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[Walking dead. 26, L'appel aux armes | Robert Kirkman ;...]
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Franz



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Posté: Mar 11 Oct 2016 10:40
MessageSujet du message: [Walking dead. 26, L'appel aux armes | Robert Kirkman ;...]
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Rick Grimes tente de canaliser les peurs incontrôlables de la communauté d’Alexandria. Il met en place un commando d’attaque qui s’entraîne en conséquence et commence à manipuler l’opinion en placardant sur les murs de son camp retranché des slogans contre les Chuchoteurs. Pendant ce temps, Eugène Porter, toujours accablé par la perte de sa petite amie Rosita alors enceinte, décapitée par Alpha, en guise d’avertissement macabre, bidouille sa radio et entre en contact avec une voix d’outre-onde. Brandon, ado dont les parents ont été sciemment éliminés par la communauté, en veut à mort à Rick Grimes. Il est prêt à tout pour se venger, même à pactiser avec le diable mais on n’approche pas le malin sans y laisser son âme au passage.
26e volume impeccable regroupant les nos 151 à 156, « L’Appel aux armes » tend plusieurs intrigues avec intelligence, orchestrant la principale qui joue du contrepied et du pied-de-nez notamment quand Negan fanfaronne sans retenue, mettant sa vie sur le fil du rasoir. Il est grandiose et charismatique, bouffon et pathétique. Le contact radio représente aussi une ouverture inattendue, étonnante et peut-être dangereuse. Enfin, le petit groupe récemment intégré à la communauté d’Alexandria semble dissimuler quelques inavouables secrets. Tout fonctionne sans temps mort. Les zombis repartent sur le devant de la scène ainsi que Negan maintenant en roue libre. Le cliffhanger est un nouveau tour de force du scénariste. L’édition française met en valeur en fin de volume les couvertures couleur des éditions américaines. La série « Walking Dead » continue à fasciner en dépit d’une longévité surprenante au royaume des morts.
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[Walking Dead. T. 25, Sang pour sang | Robert Kirkman ; ...]
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Franz



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Posté: Dim 10 Avr 2016 16:42
MessageSujet du message: [Walking Dead. T. 25, Sang pour sang | Robert Kirkman ; ...]
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Le goût des autres.
Hébétés face à la macabre mise en scène de leurs amis étêtés et fichés sur une rangée de piques qui marquent une limite de territoire infranchissable, Rick Grimes et ses proches doivent arriver à contenir leur colère pour ne pas céder à des pulsions meurtrières les condamnant à court terme. Alpha, les Chuchoteurs et l’armée de zombis représentent une menace d’une envergure telle que Rick n’arrive à la circonscrire. De retour au sein de sa communauté, Rick annonce l’étendue du massacre. L’impossibilité d’agir face à un ennemi méconnu exacerbe la peur primale et la haine aveugle.
Alors que la traduction française privilégie un titre évoquant la loi du talion : « Sang pour sang », l’édition américaine intitule le 26e recueil de Walking Dead : « No Turning Back » pouvant se traduire par « Sans retour » bien plus en phase avec le dilemme auquel Rick Grimes est confronté. Ce nouvel opus est passionnant dans la confrontation de plusieurs leaderships possibles face à une crise majeure, celui d’Alpha, inflexible meneuse, de Rick Grimes, doutant, tergiversant, cherchant une solution juste, de Dwight, remplaçant au pied levé de Negan, littéralement écrasé par son rôle de chef, de Maggie n’hésitant pas à user de la peine de mort à travers une justice expéditive. L’intelligence du scénariste consiste à instiller un rapport pervers avec l’exercice du pouvoir lorsque Rick est acculé à demander conseil à Negan, machiavélique en diable, véritable homme clé des situations verrouillées. L’éditeur français aurait aussi été plus inspiré de choisir la superbe couverture du fascicule 149 de l’édition d’origine où Negan apparaît en pied et mangé d’ombres telle une sardonique éminence noire derrière Rick trônant, accablé et les mains crispées sur les accoudoirs de son fauteuil de style fin d’empire. Néanmoins, ce volume n’en constitue pas moins un nouveau jalon dans une œuvre cohérente, intrigante et souvent poignante.
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Franz



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Posté: Jeu 26 Nov 2015 19:37
MessageSujet du message:
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Face à la déferlante des zombis et à l’effondrement des sociétés humaines, les communautés survivantes s’organisent selon les contraintes, les opportunités et le charisme de leurs leaders. Rick Grimes tente de recoudre les oripeaux d’une civilisation en miettes quand Alpha prône la loi du plus fort parmi les whisperers, ces chuchoteurs dissimulés sous les peaux putrides des morts. Les idéologies s’affrontent inévitablement d’autant que Lydia, la fille d’Alpha et Carl Grimes s’apprécient. Apprenant que son fils est parti seul dans un secteur dangereux et incontrôlé, Rick galope pour sauver son fils mais ce qu’il rencontre le stupéfie.
La confrontation qui se profile a des allures d’apocalypse. Les chuchoteurs n’attendent rien de la communauté de Rick Grimes et ne veulent pas croiser son chemin sous peine d’exaspération et d’explosion. Les whisperers sont d’autant plus dangereux qu’ils n’ont aucune morale et se cachent parmi les zombis qu’ils savent diriger à leur guise. Les shows de Negan et de Gregory ne sont qu’amuse-gueules face à la bombe Alpha. Le nouvel opus, un peu bavard par moment, n’en réserve pas moins quelques surprises et un suspens pour le moins haletant. La suite est annoncée pour janvier 2016 et l’envie de continuer l’aventure avec les rôdeurs a été ravivée.
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[Walking Dead. T. 23, Murmures | Robert Kirkman ; Charli...]
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Franz



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Posté: Jeu 24 Sep 2015 19:09
MessageSujet du message: [Walking Dead. T. 23, Murmures | Robert Kirkman ; Charli...]
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Carl Grimes passe à Lydia, chuchoteuse emprisonnée, le stetson mité de son père comme on offrirait une gerbe fleurie à une morte. Il se dépouille de la peau symbolique et protectrice de Rick, laisse tomber les lunettes qui dissimulent son orbite creuse et « dégueu » puis part affronter, farouche et déterminé, le monde tel qu’il est, au-delà du bien et du mal. La passation de pouvoir entre le héros récurrent et empêtré au fils meurtri avec sa personnalité borderline se fait sans heurt et sans regret. Le recueil 23 tourne autour de Carl Grimes et contre toute attente, le récit est prenant. Le scénariste montre la difficulté à maintenir la paix sociale dans la communauté de survivants quand les instincts humains reprennent le dessus, jalousie, ressentiment, pulsions sexuelles. Maggie Greene est mise à mal par le lâche Gregory, fomenteur bedonnant à bretelles, empoisonneur d’atmosphère à la petite semaine mais la sourde menace provient surtout de l’extérieur, des chuchoteurs (the whisperers), humains masqués de peaux mortes et d’odeurs putrides, évoluant discrètement parmi les zombis, leurs presque grands frères protecteurs. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Combien sont-ils ? Robert Kirkman est un scénariste habile. Sa série dispose d’un potentiel détonant. La suite pourrait s’avérer étonnante et passionnante.
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[Walking Dead. T. 22, Une autre vie | Robert Kirkman ; C...]
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Franz



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Posté: Dim 01 Fév 2015 19:06
MessageSujet du message: [Walking Dead. T. 22, Une autre vie | Robert Kirkman ; C...]
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Quelques années plus tard, il était une fois Rick, Maggie, Andrea, Carl et les autres qui vivent heureux dans leur camp sécurisé d’Alexandria. Les Sauveurs et les zombis semblent sous contrôle. L’agriculture et la technologie se développent. Les foires agricoles mettent en avant les produits locaux à faible bilan carbone. Rick Grimes est appareillé et soutient une barbe de patriarche ; son fils porte des lunettes dont un carreau opacifié dissimule son orbite creuse. La guerre est derrière, la création et la prospérité devant. Carl veut devenir apprenti forgeron et quitter son pôpa au grand dam de celui-ci. Tout paraît normal, le cycle des saisons et celui des hormones mais les parasites s’invitent dans les fruits mûrs et se fortifient dans l’eau qui dort. En réalité, la communauté quiète et prospère est assise sur plusieurs bombes atomiques. D’abord il y a Negan, emprisonné à vie dans une baraque d’Alexandria qui attend son heure. L’ex-jouisseur omnipotent sait dissimuler ses frustrations car un jour, il pourra s’exploser en plein jour. La seconde escarre est représentée par un groupe récemment accueilli par la communauté. Il y a Magna, Kelly, Luke, Connie et Yumiko, tous dubitatifs face à l’idyllique Alexandria, « trop belle pour être vraie ». Enfin, il y a la déferlante zombie qui a le vent putride en poupe et la communauté peut déjà commencer à serrer les fesses même si elle ignore encore l’ampleur du mur mourant à ses pieds.
Le lecteur pouvait ressentir quelques fatigues face au conflit perpétuel exposant Rick et Negan dans les épisodes précédents mais le scénariste a su redresser la barre en modifiant les angles d’attaque là où on ne les soupçonne pas nécessairement. Le récit s’est étoffé d’une vingtaine de pages. Le graphisme est davantage mis en valeur par des aplats noirs et des dégradés de gris. Les éditions Delcourt fournissent toujours un travail de qualité deux mois seulement après la parution américaine. Finalement, la série a encore du mordant.
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[Walking Dead. T. 21, Guerre totale | Robert Kirkman ; C...]
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Franz



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Posté: Dim 09 Nov 2014 13:30
MessageSujet du message: [Walking Dead. T. 21, Guerre totale | Robert Kirkman ; C...]
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La guerre est sans merci entre les Sauveurs (des loubards parasites) et la bande à Rick (la civilisation phénix) mais les forces en lutte sont inégales. Les guerriers post-apocalyptiques de Negan restent redoutables et déterminées derrière leur chef inquiétant, violent et charismatique. Les soldats de Rick ne sont que des gens ordinaires acculés. Après la trêve où chaque camp compte ses abattis, le carnage reprend, vicieux, mortel et sans repentir.
Etonnamment, ce 21e volume déçoit. Alors que la tension aurait dû être à son comble avec l’affrontement entre le roué et le floué, le scénariste a trop étiré son récit et les fils distendus flottent comme des élastiques mous. La trouvaille létale de Negan sent le besogneux empirique. Bien sûr, et heureusement, il y a le duel entre Rick et Negan où le discours contrecarre la méthode et biaise l’action à venir. Negan est un grand comédien et il demeure un personnage captivant, effaçant par sa faconde, son discours, sa perspicacité, son humour et sa force brutale imprévisible tous les autres protagonistes transformés en simples figurants. Walking Dead marque le pas et développe beaucoup trop d’incohérences scénaristiques. Si la viande putride n’était pas aussi juteuse, il serait honorable pour les auteurs de clore la série assez rapidement.
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[Walking Dead. T. 20, Sur le sentier de la guerre | Robe...]
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Franz



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Posté: Ven 20 Juin 2014 11:19
MessageSujet du message: [Walking Dead. T. 20, Sur le sentier de la guerre | Robe...]
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Après le repos des guerriers, Rick, Ezéchiel et les autres, il est l’heure de quitter les bras des femmes et les draps froissés, de compter ses abattis et ses ouailles et de prendre le sentier de la guerre, les fusils bien chargés. Blam ! Blam ! Oyez, oyez braves Sauveurs ! Avant l’assaut, Rick tente un dernier pourparler avec Negan mais le leader des Sauveurs ricane et persifle. Il a Grégory, le chef de la Colline, sous le coude. Grégory, confit de lâcheté, est venu faire amende honorable auprès de Negan et il enjoint ses administrés belligérants à retrouver leur foyer, là-haut, sur la Colline. Une poignée d’hommes seulement s’exécute au grand dam de Negan et de Grégory. Après le dialogue de sourds, la pétarade peut commencer. Ca défouraille à tout va mais le plan de Rick a des ratés à commencer par son éviction au dernier moment. Holly, âprement déterminée, a surpris Rick en le frappant au bas-ventre. Elle a décidé de conduire la camionnette destinée à enfoncer l’enceinte du camp des Sauveurs et à se sacrifier. Attirés par les coups de feu, les zombies se ruent dans la brèche. Les Sauveurs ont du pain ranci sur la planche savonnée face à une déferlante de morts-vivants. Holly s’extirpe de son véhicule accidenté mais elle tombe dans les mains de Negan. Son calvaire ne fait que commencer.
La série poursuit son bad trip sans coup férir. Ce nouveau volume ne faiblit pas en intensité et ouvre de nouvelles perspectives avec l’esquisse d’une botte secrète dont Negan disposerait. Il pourrait « planifier des représailles » sur la suggestion d’un dénommé Carson mais Negan préfère continuer les hostilités pour des raisons qu’il est seul à connaître. Le scénariste ourdit son récit avec un art consommé du retournement de situation. Par exemple, quand on écoute Negan extirpant Holly des mains d’un violeur, on peut imaginer qu’elle va enfin sortir la tête du sac mais il n’est pas sûr qu’elle ait encore des yeux pour pleurer après-coup. Les combats autour des avant-postes sont rudes et bien menés mais les résultats restent mitigés pour les deux camps. La mise en page et les cadrages cinématographiques, l’utilisation réussie du noir et du blanc, l’expressivité des visages crédibilisent une série haut de gamme, rude à lire mais suffisamment rouée pour créer la dépendance du lecteur. On pourrait ergoter et regretter quelques dissymétries dans les visages, trouver la traduction française du titre américain un peu ridicule « All out war » signifiant plutôt « Guerre totale », avoir l’impression que la série fait du surplace dans ce vingtième opus mais cela n’est que peccadilles tant l’ensemble reste cohérent, frappant et mordant.
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[Walking Dead. T. 19, Ezéchiel | Robert Kirkman ; Charli...]
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Franz



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Posté: Dim 02 Fév 2014 21:09
MessageSujet du message: [Walking Dead. T. 19, Ezéchiel | Robert Kirkman ; Charli...]
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Rick et Jésus comptent leurs combattants potentiels entre les communautés de La Colline dirigée par Grégory, celle du Royaume menée par le roi Ezéchiel et enfin celle d’Alexandria dont Rick Grimes reste le leader en dépit d’une soumission de façade à Negan, le terrible sociopathe soutenu par son gang des Sauveurs. Il s’agit de fomenter une attaque décisive contre les Sauveurs mais pour ce faire, Rick et Jésus doivent agir avec la plus grande discrétion car la moindre fuite entraînerait l’échec du plan, suivi d’une répression épouvantable. Alors que tout semble se mettre en place sous les meilleurs auspices, Rick décide de tenter sa chance et de court-circuiter sa stratégie initiale lorsque Negan vient prendre possession de sa dîme dans l’enceinte même d’Alexandria, accompagné d’une poignée de Sauveurs. L’occasion est trop belle. Le courage et la détermination ne manquent pas mais Negan est une brute rouée et coriace.
Cet opus est une vraie réussite narrative. Le scénariste sait jouer avec les nerfs du lecteur en entretenant un suspense éprouvant. Le cœur s’emballe quelque peu, la main tremble légèrement quand il faut tourner la page. Avec l’habitude on sait qu’un dessin pleine page équivaut à un passage intense. Charlie Adlard semble avoir repris la main avec ses pinceaux. Ses cadrages sont efficaces et l’expressivité des visages est criante de vérité. On croit avoir atteint un sommet et on sait qu’on n’a franchi qu’un palier. Le plus dur reste à venir et personne ne peut prévoir comment cela va évoluer. Walking Dead s’inscrit dans la durée avec une qualité constante.
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[Walking Dead, Tome 1 : Passé décomposé | Robert Kirkman...]
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kabuto



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Posté: Dim 29 Déc 2013 15:53
MessageSujet du message: [Walking Dead, Tome 1 : Passé décomposé | Robert Kirkman...]
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Rien de bien original, les zombies sont à la mode mais l’ensemble est assez distrayant et les personnages sont suffisamment intéressants pour avoir capté mon attention. Les dessins sont réussis et alternent scènes d’action et moments plus introspectifs avec le même talent.
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[Walking Dead. T. 18, Lucille | Robert Kirkman ; Charlie...]
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Franz



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Posté: Dim 08 Sep 2013 15:50
MessageSujet du message: [Walking Dead. T. 18, Lucille | Robert Kirkman ; Charlie...]
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Negan et Carl vont en bateau. Carl sort son petit couteau. Qu’est-ce qui reste ? Telle est la question posée par le dernier opus de Robert Kirkman que la couverture choisie par l’éditeur français Delcourt entretient en point de suspension comme des esses de boucher. On y voit le chapeau de Carl au sol, en premier plan et derrière, Negan, triomphant, face à un Rick, visiblement abattu. Cela s’avère bien réel durant un laps de temps mais c’est sans compter sur le mouvement de la vie avec ses abîmes à l’affût, ses spirales absurdes et surtout les conduites imprévisibles des hommes.
Depuis que Negan, leader du gang des Sauveurs, s’est imposé d’une main de maître (sur une batte de baise-boule) auprès de Rick et de son groupe, les affaires vont de mal en pis pour Rick, shérif déchu dont l’étoile pâli aussi vertement qu’une frimousse de zombie. Rick courbe l’échine et accepte de partager pour moitié avec Negan les vivres, médicaments et autres fournitures tels des matelas. Andréa, son amoureuse déçue, se détourne de lui ; Carl, son fils éborgné, fugue, « fulgur » au poing. Rick a pourtant son plan mais il souhaite que rien ne filtre par inadvertance. Negan ne doit rien savoir et continuer ses fanfaronnades macabres. Seul Jésus est parti en éclaireur afin de localiser l’antre de Negan puis de jauger les forces de l’adversaire mais l’atout de Rick tombe dans les pattes des Sauveurs, assez peu tendres avec Jésus. Carl, dissimulé dans les matelas et rendu sur place, massacrent une poignée de Sauveurs mais Negan en sort indemne. Il s’empare du moutard qui lui est monté au nez. Sa colère froide, ses violences primesautières, sa folie insaisissable le rendent particulièrement dangereux, totalement imprévisible. Est-il capable de pardon, de mansuétude ? Est-il joueur, manipulateur, jouisseur ? Il est tout cela à la fois et par le fait il acquiert une dimension inégalée de méchant patenté. Rick Grimes fait bien pâle figure à côté. Pourtant, un Sauveur, repassé au fer puis à l’ennemi, pourrait bien donner du grain à moudre et du fil à retordre à la « tête de con » de Negan. La vengeance d’un cocu peut être fatale mais seul l’avenir le dira dans un prochain numéro.
Moins éprouvant que le précédent recueil, « Lucille » temporise, plante le croc dans le décor et malgré des montées d’adrénaline, joue dans l’œil du cyclone. La tempête sera dans le prochain volet, branlant, férocement. Avec le glissement des rôles orchestré par le diabolique scénariste, Il est probable alors que d’autres personnages « historiques » en prennent pour leur grade et rejoignent le peloton des macchabées en marche. Pour prévoir la fin de la fin, il faudrait savoir si les auteurs suivent un fil conducteur depuis le début ou bien réagissent à l’instinct à mesure que les aventures s’échafaudent et s’empilent. Le suspense est relancé et la série conserve une aura mortifère prenante.
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[Walking Dead. T. 17, Terrifiant | Robert Kirkman ; Char...]
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Franz



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Posté: Mer 13 Fév 2013 19:08
MessageSujet du message: [Walking Dead. T. 17, Terrifiant | Robert Kirkman ; Char...]
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Il fallait bien se douter que ça allait bastonner après la relative accalmie des précédents épisodes. Le volume 17 des éditions Delcourt (fascicules 97-102 de l’édition américaine, cop. 2012) a un titre approprié en français. En anglais, « Something to fear » joue sur la litote. L’histoire est vraiment terrifiante car sa charge létale est supérieure à son élan vital. Le scénariste ne montre guère d’empathie pour ses personnages qu’il élimine sciemment à la démesure des épisodes qui s’accumulent. Le lecteur s’est attaché aux survivants comme à une bouée de sauvetage dans la marée putride des zombies et la déferlante nauséeuse que les rares vivants génèrent, prompts à s’entretuer et à se dévorer. Robert Kirkman est un maquignon qui parle par la bouche de Negan, le loubard en cuir quand il passe en revue ses prisonniers, Rick, Carl, son fils : « Regardez-moi ce futur tueur en série ! […] Je ne peux pas te tuer sans savoir comment tu vas tourner. Je suis trop curieux. », Michonne : « Toi, il y a plein de choses que j’aimerais te faire subir… et la mort est vraiment en bas de ma liste. » Avec sa batte qu’il surnomme affectueusement « Lucille », entourée de fil barbelé, Negan va s’acharner sur un membre du groupe de Rick. La scène est insoutenable tant la violence est exacerbée par le propos puéril de Negan qui tire au sort le condamné en fredonnant la comptine des « Trois petits cochons ». Avec un vernis enfantin, une pellicule de civilisé, Negan est un impitoyable bourreau, le caïd d’une horde barbare. A ses côtés, le Gouverneur fait pâle figure avec ses tortures improvisées et ses pitoyables jeux du cirque. On est plongé dans la démence raisonnée. En pulvérisant la tête d’un futur père de famille, Negan annihile tout espoir de renaissance et le lecteur peut commencer à douter du bien-fondé de l’entreprise. Walking Dead semble être une série mortifère de bout en bout et les sursauts d’une tribu déterminée ne semblent être que les spasmes d’une humanité mortellement atteinte. Il y a une certaine complaisance dans l’étalage de la violence. Le dessin de Charlie Adlard se relâche aussi et le lecteur peine parfois à identifier les nouveaux venus. A la fin, Rick s’avouerait vaincu, reconnaissant la supériorité de Negan. Il accepte son leadership et place ses dernières billes dans le personnage de Jésus, chargé de surveiller la dangereuse bande armée.
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[Walking Dead. T. 16, Un vaste monde | Robert Kirkman ; ...]
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Franz



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Posté: Sam 08 Sep 2012 12:13
MessageSujet du message: [Walking Dead. T. 16, Un vaste monde | Robert Kirkman ; ...]
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Jésus surgit de la nuit. Il arrive avec la bonne parole, les lunettes à infrarouge et la panoplie du guérillero, colt, mitraillette et couteau de chasse, le tout bien arrimé au corps. Sa tête de nouveau gouverneur peut réveiller des cauchemars. Michonne et Abraham, en patrouille à l’extérieur du camp d’Alexandria vont croiser Jésus mais il y a maldonne d’entrée de jeu et les deux vétérans sont réduits à l’impuissance par Paul Monroe, alias Jésus, « comme ses amis l’ont surnommé ». Jésus sait rendre les coups avec des ajouts ajustés. Rick est appelé à la rescousse mais déjà Jésus le jauge « avec ses cinquante kilos tout mouillé ». Le dialogue s’instaure. Jésus ne voulais pas se battre, juste discuter. Rick l’écoute, lui tend une main de Judas et le neutralise. Jésus viendrait d’une autre communauté, la Colline, située à trente kilomètres d’Alexandria, désireuse d’établir des liens avec d’autres groupes de survivants mais Rick ne croit pas une traîtresse parole du prisonnier ligoté. Il pense bien plus à un éclaireur et à une attaque imminente. En dépit de ses craintes, Rick doit convenir qu’il lui faut vérifier si les dires de Jésus sont avérés car la communauté commence sérieusement à manquer de vivres et Jésus promet des produits en abondance issus de leur agriculture. Avec un petit groupe, il accompagne Jésus jusqu’à la Colline mais les révélations ne vont pas être toutes de la plus belle eau. Des traquenards s’ourdissent et rien ne s’obtient sans rien fournir en retour.
Le nouvel opus de la série Walking Dead ne déçoit pas, une fois encore. Il se lit d’une seule traite tant le découpage est fluide et le dessin lisible avec de pleines pages qui aèrent encore l’ensemble, une succession maîtrisée de scènes intimistes et de moment d’action. Des étincelles d’optimisme trouent la chape mortifère. Pour la première fois, Rick Grimes pense qu’il est à nouveau possible de vivre et non plus de survivre.
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[Walking Dead, Tome 1 : Passé décomposé | Robert Kirkman...]
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tofdesbois



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Posté: Sam 07 Jan 2012 11:57
MessageSujet du message: [Walking Dead, Tome 1 : Passé décomposé | Robert Kirkman...]
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C'est l'histoire d'un flic hospitalisé pour avoir pris une balle. Quand il se réveille à l'hôpital, tout est désert, il tombe sur un cadavre horriblement mutilé... puis sur une pièce pleine de morts-vivants qui cherchent à le croquer ! Gloups ! Il entame alors une quête pour survivre, pour comprendre, pour retrouver sa femme et son fils.
Le scénario est très proche de la série télé du même nom, forcément. Il y a quand même des différences importantes, qui permettent de garder une certaine surprise de lecture. En fait, dans la série télé ils ont développé l'histoire, ajouté des personnages et réorganisé les scènes différemment. Les principales originalités de scénario sont bien ici dans la BD.
Le dessin est en noir et blanc. Je suis habitué à la couleur, mais ça passe bien. La lecture est fluide et de bonne qualité. Parfois un peu difficile de différencier certains personnages. Certaines images sont en pleine page, comme pour faire une transition ou un arrêt sur image.
Le format du livre est en couverture souple et plus petit que les BD européennes : 25,6x16,8. Ça donne un côté pratique, plus léger, facile à lire n'importe où.
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[Walking Dead. T. 1, Passé décomposé | Robert Kirkman, T...]
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Franz



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Posté: Sam 30 Avr 2011 19:17
MessageSujet du message: [Walking Dead. T. 1, Passé décomposé | Robert Kirkman, T...]
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La première planche, en guise de prologue, premier jalon d’un cercueil qui se clouera fatalement quelque part. Rick est flic. Avec son coéquipier Shane, il tente d’arrêter un forcené armé mais Rick est gravement blessé. La page tournée, la seconde planche montre en plongée Rick sur son lit d’hôpital, se réveillant d’un coma. Titubant, il sort de sa chambre et parcourt les couloirs déserts. L’ascenseur lui déverse son premier mort et la vision d’horreur le frappe à la cafétéria dévastée. Les morts en putréfaction bougent. L’un d’eux empoigne Rick dont le salut n’est dû qu’à une chute providentielle dans l’escalier. Le zombie se brise la tête au sol et sert d’amortisseur à Rick. Face aux scènes horrifiques et apocalyptiques qui l’attendent au tournant, Rick ne perd pas la boussole et part immédiatement à la recherche de sa femme et de son jeune fils. Il se dirige vers Atlanta et contre toute attente, dans l’urgence de la survie qui lui fait oublier le désespoir, Rick retrouve une camp de réfugiés, ultime îlot de vivants assiégés régulièrement par des vagues putrides, mécaniques et aveugles de zombies carnivores.
Le premier tome d’une série prometteuse introduit les personnages, le cadre, l’atmosphère d’une Terre ravagée par le fléau des « Walking Dead », ces morts qui marchent et n’ont plus rien de vivant. L’étonnement, à la lecture, ne vient pas des zombies tout à fait stéréotypés c’est-à-dire répondant aux canons du genre mais des rapports humains entre les survivants. La psychologie est suffisamment fouillée pour assurer la crédibilité de dialogues bien construits. La force du récit est bien là et même si les protagonistes ne génèrent guère d’empathie, on est agrippé par l’histoire, médusé par la véracité des sentiments qui s’expriment avec fracas et douleur. La mort rôde, charnellement décomposée et n’empêche nullement les turpitudes humaines de s’exprimer. Le rythme est soutenu. Aux attaques de zombies succèdent des plages de calme où les survivants s’exposent, humains, contradictoires, fragiles mais portés par l’instinct de survie. Le dessin n’est pas toujours concluant dans l’expression des visages ou la qualité des décors mais il devient redoutable d’efficacité dans les scènes nocturnes autrement plus convaincantes. L’utilisation du noir & blanc est en harmonie avec la grisaille ambiante et rappelle bien sûr aux aficionados l’incontournable film de Romero, « La nuit des morts-vivants » datant de 1969, film fondateur à petit budget, en noir & blanc, inoubliable. Il n’est toutefois pas obligatoire d’être fan de gore pour s’intéresser à cette excellente bédé pourtant très référencée. Petit plus, Delcourt sait soigner sa production éditoriale et augmente encore le plaisir de lire une histoire terrifiante mais « addictive ».
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