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[Renaissance italienne | Eric Laurrent]
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bertrand-môgendre



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Posté: Mar 08 Avr 2008 17:08
MessageSujet du message: [Renaissance italienne | Eric Laurrent]
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Longues, longues sont les phrases de cet auteur en mal d'action.
Écrivain à son temps perdu, amant comme sont dévolues à sa cause, les femmes, belles, souples, évoluant dans ce monde particulier du parisianisme caricatural, bon chic bon genre, dont les distractions pathétiques passent obligatoirement par la consommation de drogues douces ou non, arrosées d'alcools forts, noyés dans une musique de conversations creuses, concentrées sur les seuls signes distinctifs attitrés à cette société bourgeoise, à savoir, les auteurs à la mode dont il faut absolument savoir parler de leur dernière parution, même non lue, les bons mots en vogue à transmettre par sarcasmes interposés distillés sur fond de cocktails absorbés, les théâtreuses sorties à faire "absolument", avant que la mise en pâture à la liesse populaire dénature le propos, le tout assorti d'épiques aventures vécues dans le seul endroit au monde non encore découvert à l'autre bout de la terre, au milieu des sauvages d'Afrique, ceux d'Indonésie ou d'Amazonie.

Mais dîtes moi mon cher, à quand vous attaquerez-vous au marché du sans domicile fixe ? Vous pourriez vendre le concept à prix d'or. Vous seriez bien inspiré qu'une idée aussi géniale, intéressa les nantis que nous sommes.
Ce personnage pu dans sa vie, pu dans ses pensées, pu dans ses non-actions, dans ses non-choix et dans ses non-dits. Le summum de l'incommunicabilité pour cause de nombrilisme exacerbé, transpire au fil des pages.
Une telle aversion pour la plus simple des différences, tient lieu d'un égoïsme totalitaire en proie à la plus crapuleuse des indifférences possible.

Et puis arrive tout cabriolet vombrissant qu'il soit, la version touristique du narrateur genre grand consommateur d'oeuvres picturales à voir "absolument", sur fond de musique classique à posséder négligemment. Épatons la société parisienne précieuse.
Combien sont ridicules ces pauvres riches qui s'ennuient d'eux-mêmes qui se fuient jour après jour, étalage vaniteux de leurs connaissances superficielles, dont l'imperfection amuserait un enfant de dix ans déjà aguerris aux moteurs de recherche internet découvrant de sa chambre en un clic de souris, les mêmes oeuvres répertoriées dans les guides touristiques hypradocumentés, le tout forfait compris, chaleur en moins.
L'étalage de non-connaissance, catalogue complet des références à citer, des musiques à écouter, des lieux à s'approprier, des personnes à inviter pour entretenir la farce de cette communauté désopilante.
Sous couvert d'un amour naissant, une passion fusionnelle occupe l'esprit, le temps que la lassitude profonde s'installe à nouveau, le temps que se lassent les corps mous.

Extrait tentant de rendre à César, ce qui lui appartient :
“Tu ne t'es pas contenté en effet de défendre et d'illustrer le français : par les phrases complexes et les mots rares qui abondent dans tes livres (lesquels, il faut bien le reconnaitre, en rendent la lecture difficile pour la plupart des gens (mince je ne fais pas partie de la plupart des gens, pas de chance)), tu t'es tout simplement attaqué à ses locuteurs mêmes en faisant en sorte que leur propre langue maternelle leur apparaisse soudain comme une langue étrangère”.

L'auteur s'autocritique-t-il ? Se moque-t-il ?


Certes bien écrit, car il provoque mon rejet catégorique de cette forme de vie, certes bien composée, de tournure exceptionnellement louables et travaillées, ce livre pu l'abjecte, de tout ce que je rejette : le non-humain.

Une machine, un robot sans coeur ni tripes, aurait autant de sentiments à distiller entre l'ennui vécu par manque d'inspiration et la désinvolte lassitude d'une angoissante panne de courant.

La réaction hyperallergisante provoquée envers mon humanisme de basse zone, passée, je trouve que l'auteur à un certain talent.
J'attends de lire une autre version de ses écrits pour mesurer la palette de ce travail d'auteur.

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