Un prisonnier de guerre hongrois, qui revient dans son pays après avoir passé une cinquantaine d'années dans une hôpital psychiatrique dans la fin fond de la Russie, c'est lui le point de départ de ce roman à forte teneur autobiographique, puis qu'il met l'auteur en contact avec la ville de Kotelnitch où il va revenir à plusieurs reprises pour compléter un reportage sur le quotidien difficile dans la Russe profonde. Mais il y a aussi des liens familiaux qui l'unissent l'auteur à ce pays: la famille de sa mère vient de là-bas, y inclus son grand-père entouré d'un secret honteux dont il se promet de venir à terme en le dévoilant à l'aide des souvenirs de son oncle et de quelques lettres qui ont survécu...
Pas facile d'évaluer ce livre. Sans aucun doute je l'ai trouvé très intéressant et même fascinant dans quelques passages. Mon personnage préférée incontesté, c'est Ania, dont j'ai trouvé le destin tragique pathétique mais aussi extrêmement émouvant. Et l'atmosphère désespérée et mélancolique de Kotelnitch est très bien rendue a mon avis. Et puis j'ai beaucoup aimé l'histoire familiale, entre autre la bonne d'enfants tsigane, artiste de cabaret et recommandée par un petit-fils de Tolstoi. Et j'ai bien aimé aussi "l'histoire dans l'histoire" dédiée à sa compagne. Ceci dit, après les 2/3 j'ai commencé à m'impatienter un peu, le récit des relations tumultueuses entre Sophie et l'auteur finissait par être un peu longuet au point que j'ai commencé à me demander si toute cette histoire de Kotelnitch et de son grand-père n'était pas surtout un prétexte pour l'auteur de parler avant tout de *soi*. Mais vers la fin ça repart de plus belle et les fils de l'histoire sont habilement menés à terme.
Un livre aux multiples facettes et même s'il est un peu inégal il ne faut pas passer à côté je crois.
C'est parti pour un
ring!
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