A partir d'une petite histoire de rien du tout, futile pretexte, Eric Chevillard nous embarque dans ses délires. Ici, le point de départ est un séjour en Afrique, à l'occasion d'une résidence d'écrivains.
Eric Chevillard a un style original, plein d'humour au xème degré, très fin, délirant parfois, intelligent toujours.
Lecture jubilatoire : on passe du rire (les anecdotes truculentes) au sourire entendu (les figures de style, les références).
J'avais autant aimé "Le Vaillant petit tailleur", délire à partir du conte original. J'en ai d'autres dans ma PAL, comme une poire pour la soif !

J'ai essayé maintes fois, en vain, de faire partager ma passion pour Chevillard... quelqu'un ici l'a-t-il déjà lu ?

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Je ne l'ai jamais lu mais j'ai une amie qui ne jure que par lui. A force de l'entendre m'en vanter les mérites, je vais finir par me laisser prendre au jeu

J'ai lu Du hérisson, L'œuvre posthume de Thomas Pilaster et récemment Démolir Nisard dont j'ai apprécié le délire furibard et les inventions de langage. C'est un auteur très particulier que j'aime savourer de temps en temps car il faut une certaine disposition d'esprit, non?

Tu as tout à fait raison, Nanou, il faut une certaine disposition d'esprit pour arriver à apprécier ces textes ! En fait, il ne faut pas s'attendre à grand chose, juste se laisser prendre au jeu.

C'est drôle parce que je viens juste de lire ce matin un article de Chevillard dans un numéro de Transfuge (hors série de juil 1006 consacré aux 150 romans étrangers incontournables). Il présente Les Greguerias de Ramon Gomez de la Serna et parle en fait au travers de sa présentation de sa propre conception de la littérature.
"je ne voudrais pas... donner le sentiment que j'ai choisi de parler pour parler plutôt de moi, mais, enfin, en ce qui concerne très spécifiquement ce goût de la formule, en tout cas le plaisir du bestiaire aussi, je me retrouve en lui."

Je le lis régulièrement depuis "le caoutchouc, décidément", où la raison et la folie sont tellement proches qu'on ne sait plus vraiment s'il y a une limite ...mais l'humour n'étant pas la chose la mieux partagée, j'ai beaucoup de mal à le faire lire...il n'y a que le hérisson que je n'ai vraiment pas pu finir