[Tex Color. T. 17, Gli amanti del Rio Grande | Jacopo Rauch ; Sandro Scascitelli]

Les amants du Rio Grande.
Le commerce et les bandits ne connaissent pas les frontières. Passés le Rio Grande, des cowboys Texans mènent à un riche propriétaire mexicain, Don Manuel Delgado, un troupeau de chevaux mais ils se font attaqués par la bande de voleurs et d’assassins dirigée par Rico Santa-Cruz. Les rangers Tex Willer et Kit Carson sont sur la piste des bandits mexicains qui ont commis des exactions et des meurtres du côté américain. Arrivés au ranch de Delgado, Tom, un des cowboys, reconnaît Ruby, un ex-chanteuse de saloon dont il est amoureux. Ruby est devenue la femme de l’ombrageux Delgado. Ruby va tenter de fuir l’emprise tyrannique de son mari mais elle va entraîner Tom et ses amis dans un tourbillon de violence car Delgado n’est pas un homme à se faire dépouiller sans réagir. Riche et influent, il est épaulé par de dangereux pistoléros.
Le scénariste Jacopo Rauch a rénové la trame classique de la femme amoureuse et du mari jaloux en l’épiçant de clins d’œil, de courses-poursuites, de retournements de situation, scandée de fusillades et de coups de poing. Bien que l’histoire soit un hommage à l’âge d’or du western hollywoodien avec son cortège de clichés moulinés et de trognes référencées (Delgado a les traits d’Anthony Quinn par exemple), on peut regretter que le Mexicain soit toujours caricaturé : violent, sadique, fourbe, le cheveu gras, édenté, etc. alors que le gringo a tout pour plaire : courageux, fraternel, séduisant, le physique avantageux, etc. Si les Indiens ont vu leur traitement s’améliorer, le Mexicain semble rester en berne. Sandro Scascitelli s’est appliqué à réaliser les 162 pages couleur. Son trait est fouillé, son dessin riche de détails mais l’ensemble demeure un peu empesé. Toutefois, la dynamique du cadrage et de la mise en page entraîne le lecteur dans une chevauchée plaisante et immersive.

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