Ghost’s Sykes.
Les fantômes mènent le bal des maudits dans une gigue d’enfer chez le Marshall « Sentence » Sykes. Hanté par son passé, Sykes ne s’embarrasse pas de parlottes et de procès avec les ordures sans foi ni loi qui ensanglantent l’Ouest américain. Secondé par O’Malley, bras droit pas manchot de la gâchette, Sykes poursuit la bande sauvage de Clayton qui trace un méridien de sang et traumatise le jeune Jim Starret sur leur sinistre passage. Jim a auparavant croisé la piste de Sykes et désire de toutes ses fibres se venger de la horde de Clayton.
Sur un canevas classique, l’« elficologue » Pierre Dubois agence avec brio une histoire de vengeance et coud au point de croix sa tragédie shakespearienne aux accents melvilliens. Le combat d’Achab et de Moby Dick est expressément cité et loin de plomber le récit, il lui donne de la profondeur en creusant les ombres. Dimitri Armand réalise une belle prestation graphique et délivre d’admirables ambiances en cinémascope.
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