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[L'abdication. 21-23 juin 1815 | Bertaud Jean-Paul]
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le_regent



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Posté: Mar 18 Aoû 2015 17:46
MessageSujet du message: [L'abdication. 21-23 juin 1815 | Bertaud Jean-Paul]
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L'abdication. 21-23 juin 1815 / Bertaud Jean-Paul. – Paris : Flammarion, 2011, édition exclusivement réservée aux adhérents du Club, Le Grand Livre du Mois. – 356 p. – ISBN 978-2-286-08467-7

L'abdication dont il est question est la seconde abdication de Napoléon Bonaparte, celle qui clôt les Cent Jours (la période postérieure au retour de l'île d'Elbe). Le prologue du livre s'ouvre à la date du mardi 20 juin 1815, lendemain de la défaite de Waterloo. Le corps du livre, comme on le voit dans l'indication de date complémentaire du titre, couvre les trois jours des 21, 22 et 23 juin avec une division en quatre parties, le 21 étant partagé en « Matinée du mercredi 21 juin » et « Après-midi du 21 juin ».
Au lendemain de la défaite, deux possibilités s'offrent à l'empereur : il peut rester sur place, tenter d'arrêter la débâcle de ses troupes afin de disposer d'un petit corps de bataille susceptible de contenir l'ennemi le temps nécessaire à la reconstitution d'une véritable armée ; ou bien, et c'est ce qu'il se résout à faire, rentrer à Paris pour essayer de contrôler lui-même le jeu politique qui va s'y dérouler.
Et c'est ce jeu politique que l'auteur va faire revivre devant nous. Il nous transporte au palais de l'Elysée (où Napoléon s'est installé plutôt qu'aux Tuileries), à la Chambre des représentants, à la Chambre des pairs, dans le bureau de Fouché (ministre de la police), au ministère de la Guerre (avec Davout), mais aussi dans les rues de Paris, sur la route de Laon (empruntée par les troupes qui tentent de se reformer), dans le camp des Alliés, à Mons (où Talleyrand rejoint Louis XVIII), dans divers départements (avec des rapports de préfets).
Nous y entendons les échanges des hommes d'influence du moment, échanges rapportés par certains d'entre eux qui se sont faits, plus tard, les mémorialistes de ces événements. Les rapports de préfets ou les rapports de police cités par l'auteur se font l'écho, eux, des opinions ou des engagements politiques d'une population elle aussi divisée, mais avec laquelle il faut compter.
On sait ce qu'il en adviendra : entre la séance du matin de la Chambre des représentants et celle de l'après-midi, le jeudi 22, Bonaparte rédige une Déclaration au peuple français par laquelle il proclame son fils empereur des Français sous le titre de Napoléon II, les ministres actuels formant provisoirement le Conseil du gouvernement et les Chambres étant invitées à organiser sans délai la Régence par une loi.
Dans sa séance de l'après-midi, ce n'est pas de la formation d'un Conseil de régence que décide la Chambre des représentants, mais de celle d'une commission exécutive de cinq membres, dont trois choisis parmi les représentants et deux parmi les pairs, sous l'autorité de laquelle les ministres continueront leurs fonctions. Les représentants élisent Carnot, Fouché, et après un second tour le général Grenier.
Dans la nuit du 22 au 23, à la Chambre des pairs, les bonapartistes, avec à leur tête Lucien Bonaparte, essaient d'obtenir, en vain, la proclamation de Napoléon II. La Chambre des pairs élira Caulaincourt et Quinette pour compléter la Commission exécutive. Lucien, candidat lui aussi, n'obtiendra que 18 voix sur 70.
Lors de la séance de la Chambre des représentants du 23, la question revient sur le tapis de la proclamation de Napoléon II. Le député Manuel, un proche de Fouché, réussit à faire voter à l'unanimité une proposition reconnaissant que Napoléon II est devenu empereur des Français par l'abdication de Napoléon Ier mais réaffirmant l'autorité de la Commission de Gouvernement provisoire nommée par les deux Chambres. Le même jour, à la Chambre des pairs, après une intervention de Thibaudeau, une résolution semblable à celle de Manuel sera votée.
Un épilogue clôt l'ouvrage où l'historien expose les faits qui, selon lui, vouaient de toute façon à l'échec la reprise du pouvoir par Bonaparte.
De nombreux passages du livre m'ont paru proches du récit romanesque, et cela m'a interpellé. Est-ce du puritanisme de ma part ? Je me représente l'écriture d'ouvrages historiques comme plus austère, mais peut-être cela dépend-il du thème traité : lorsque des mémorialistes font état de conversations, cela permet peut-être de donner un tour plus vivant au récit des événements. Je me promets d'être attentif au style des prochains livres historiques que je lirai.

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