Alors, lui ! Lui, je l'aime bien. Qu'est-ce qu'il a enchanté ma vie ! Il m'a appris à désapprendre (comme le conseillait Michaux). C'est un ethnologue "sauvage" ; je veux dire par là, un ethnologue qui n'a rien de l'universitaire... Son savoir est éclaté, hétéroclite, et jouissif. Sa curiosité est à l'affût de tout ce qui se passe autour de lui, de "l'infra-ordinaire" (comme dirait Perec). Jacques Meunier écrit de petits chapitres très ludiques sur le pourboire, la panne, la solitude et la tribu... Mais aussi sur ce qui l'enchante au cours de ses voyages. Et puis, il parle beaucoup des autres auteurs nomades : Jacques Laccarière, Kenneth White, Henri Michaux, Michel Leiris, Jeanne Favret-Saada, etc.
J'aime tout particulièrement un chapitre sur les chaussettes de Géricault ; Meunier propose de remplacer la locution "chausser des lunettes roses" par celle "mettre des chaussettes de Géricault".
A lire, de lui encore : "Voyages sans alibi" et "On dirait des îles"...
Attention : il faut aimer la fantaisie, la malice, le clin d'oeil.
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