"Nulle part dans la Bible hébraïque ou dans les trois premiers évangiles, on ne trouve l’idée que Dieu a pu se faire homme. Seul le quatrième évangile, celui de Jean, lance, dès son Prologue, le principe qui veut que « le Verbe » se soit fait chair. Depuis lors, Jésus est considéré comme le Verbe incarné – Dieu lui-même. Comment et pourquoi a-t-on fait de Jésus, successivement, un rabbi miraculeux, le Fils de Dieu, le Messie annonciateur du Royaume, et finalement Dieu incarné ? Jésus est-il Dieu ?
Une brillante réflexion sur la nature et les enjeux du dogme majeur des chrétiens, par l’un des penseurs les plus appréciés et les plus stimulants en matière de dialogue entre les religions."

Gérard Israël ne vient pas donner des leçons théologiques. Il vient juste appeler à qui veut bien l'entendre que l'idée d'une incarnation de Dieu dans un homme n'est simplement pas une idée hébraïque, peut-être même pas une idée des chrétiens des origines, mais qu'elle puiserait sa source dans la pensée grecque.
Nulle part l'auteur ne prétend dire ce qu'est la vérité (Jésus est Dieu ou Jésus n'est pas Dieu). D'une part parce qu'il est un prudent et travaille pour la découverte et le dialogue entre religions (donc on ne se fâche pas), et d'autre part parce qu'il est honnête et sait qu'il ne sait pas. Il me semble bien faire la différence entre ce qu'il sait, et ce qu'il croit.

Ca donne un livre passionnant, où j'ai appris plein de choses sur l'histoire juive et chrétienne, et qui remet un peu les choses à plat en dehors de tout dogmatisme. Une lecture qui m'a fait du bien.

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