[Durango. T. 16, Le crépuscule du vautour | Yves Swolfs ; Thierry Girod]
Steiner, industriel capitaliste sans état d’âme, a décidé de faire main basse sur la réserve indienne des Washos qui recèle d’importants filons aurifères. Tout est bon pour corrompre les hommes, les soudoyer, les assassiner. Steiner ne se salit pas les mains. Ses sbires le font à sa place. Durango, pacificateur énigmatique, piste Steiner. Armé de son Mauser automatique C96, tirant vite et juste de la main gauche, Durango a le « cœur malade rongé par la haine et la tristesse » comme le dit à sa manière indienne la belle Windbird, prostituée washo amoureuse du justicier solitaire.
Le tome 16 clôt une trilogie débutée avec Un pas vers l’enfer (2006), continuée par El Cobra (2008). La fin explosive laisse peu de survivants. Sur une trame conventionnelle, la bédé vaut pour son découpage dynamique, ses cadrages cinématographiques, sa mise en couleur réussie mais surtout par son dessin superbe, précis, élégant avec de vraies gueules, des expressions bien rendues et la confrontation des points de vue indiens avec ceux des Blancs. La relation amoureuse est finement traduite graphiquement par des regards croisés qui en disent long. Très référencée, la série s’appuie sur les westerns spaghetti en toile de fond et cela n’épuise pas son originalité. La comparaison avec l’œuvre de Charlier et Giraud, Blueberry, n’est pas usurpée
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