Dans ce livre pas d'actions d'éclat, pas de héros charismatiques. On suit la vie de gens ordinaires à Berlin, pendant le régime nazi. Ces gens ordinaires ont des attitudes différentes face au régime : certains sont des nazis convaincus ivres du pouvoir que leur donne le fait d'être bien vus dans le parti, d'autres sont des petits profiteurs minables, et puis il y a ceux qui refusent de se soumettre.
Les Quangel sont de ceux là. Gens simples et jusque là sans histoires, la mort de leur fils au front leur fait ouvrir les yeux. Le moyen d'action qu'ils imaginent est d'écrire des cartes dénonçant le régime et de les déposer à divers endroits dans la ville, afin d'encourager la rébellion. Cett action qui peut paraître naïve constitute une haute trahison et peut leur valoir la peine de mort s'ils sont découverts. La peur est donc omniprésente dans ce livre, peur d'être vus au moment où ils déposent des cartes mais aussi peur de paraître suspects, d'être dénoncés, dans ce régime où chacun observe son voisin et où tout le monde dénonce tout le monde.
Leur action va petit à petit amener tout le monde (lecteur et protagonistes) à s'interroger sur le sens de la résistance, et nous montrer que tout action de résistance, aussi futile semble-t-elle, commence par permettre à la personne qui la commet de rester fidèle à elle-même. Un livre très marquant.
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