Charlotte Bonocore et ses deux amies, Mei Li, Aline Blanc sont colocataires d’un appartement qui prend feu. Sans renouvellement d’assurance dans les temps, elles doivent couvrir les frais occasionnés par le sinistre. Etudiante et employées, elles n’ont pas les moyens de satisfaire les proprios hargneux. Acculée, Charlotte dévoile son jeu, ses origines et sort le chéquier. Elle décide d’emmener ses amies en bord de mer, dans la somptueuse villa de son père, mafieux recherché par la police. L’inspecteur qui prend les dépositions au commissariat tente de se servir de la fille comme appât et la séduit sans vergogne.
Le scénario cousu de fil blanc est un prétexte à la vue des corps pulpeux sous les nuisettes. Le trio d’amies a le sein gonflé et le désir chevillé. Pourtant, le ton est baguenaudeur, l’humour présent et les références littéraires sont bienvenues même si elles cautionnent une œuvre légère et courte vêtue. Ingénue, Charlotte romantise avec le beau ténébreux inspecteur. Mei Li lui a fait découvrir peu de temps auparavant le vibromasseur dont elle use à l’envi. Il s’agit de la scène la plus explicite de la bédé. Le dessin est réussi, l’auteur aimant visiblement croquer l’anatomie féminine ainsi que le révèle la page de garde. Les cadrages sont dynamiques et permettent d’admirer les courbures des jeunes femmes sous tous les angles, en contre-plongée et en apnée. La mise en couleur n’est pas en reste non plus, rendant fort bien les ambiances méditerranéennes mais les couleurs ont tendance à manger le trait, à l’estomper. Le tout reste très soft et agréable à lire.

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