Nous avons affaire ici à un space opera grandiose, comme nous avait habitué Simmons avec la précédente réalisation d’Hypérion/La chute d’Hypérion, même si, cette fois-ci, le résultat est légèrement inférieur aux attentes.
La première raison en est que Le réveil d'Endymion souffre, en mon sens, d’un peu trop de longueur, surtout parce qu'il manque la complexité des évènements qui avait caractérisé, par exemple, La chute d’Hypérion. Là où le diptyque d’Hypérion tressait une sorte de tapisserie, en déplaçant l'histoire entre la planète du Gritche et le reste des mondes de l'Hégémonie, le diptyque d'Endymion est, en définitive, trop linéaire, dans la fuite continue des protagonistes d'un monde à l'autre.
Malgré quelques mondes décrits, comme la planète bouddhiste T'ien Shan, avec ses pics qui émergent d'un océan de nuages, ou l'Arbre Étoile, une sphère de Dyson végétal, qui inspire du charme et du sense-of-wonder, d’autres descriptions sont franchement trop longues.
La deuxième raison est, par contre, lié à la nature même de la mission d'Enée, Celle qui Enseigne, et au mysticisme de fond de l'histoire. Enée, en effet, est présentée comme un messie, un intermédiaire entre l'Humanité et les entités supérieures du Vide qui lie, une figure rendue très semblable au Christ, même dans la manière de diffusion de ses pouvoirs, et tout autant mystique est la fin ultime de sa mission.
Hélas, malgré que ceci soit une space opera, et non de la sf-hard, pour lequel chaque miracle est licite, le niveau de suspension de l'incrédulité demandé frôle celui d'un roman de fantasy, et ceci pourrait ne pas être apprécié par certains lecteurs.
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