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[Cahier du nomade : choix de poèmes, 1946-1997 | Tomàs S...]
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Franz



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Posté: Ven 14 Aoû 2009 18:01
MessageSujet du message: [Cahier du nomade : choix de poèmes, 1946-1997 | Tomàs S...]
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[Cahier du nomade : choix de poèmes, 1946-1997 | Tomàs Segovia]

Les rencontres poétiques ne se font plus par hasard. Alors que j’attendais que la bien nommée libraire du Grain des mots, à Montpellier, trouve dans ses rayonnages l’essai de Baudouin de Bodinat, La vie sur Terre, que je souhaitais offrir à un ami belge, je feuilletais cette revue littéraire tombée du ciel et palpitant sur un présentoir, la justement nommée Le matricule des anges. Je filais à la rubrique poésie illico et dénichais l’anthologie de Tomàs Segovia, Cahier du nomade. La puissance avec laquelle les hispanophones contemporains avaient investi la poésie faisait rougeoyer avec encore plus d’éclat un titre déjà très prometteur. Bien m’en a pris d’acquérir le 449e ouvrage de la vaste collection Poésie chez Gallimard ! Celui qui va mourir sans amour dans l’arène des tourments salue le poète dont les mots, même traduits dans une autre langue, réveille l’ardeur dans le feu : « Tout me brûle et me détruit, tu as dit que tu m’aimes ». D’autres vers puisés dans le courant vif du recueil disent encore la douleur de vivre et la nécessité d’aimer : « tu es la langue dans laquelle je me parle/ne me laisse pas sans toi je n’ai pas de visage » ; « Mes baisers pleuvront sur ta bouche océanique ». Plus loin, au détour d’une poésie qui file chronologiquement au rythme de la vie du poète, on peut lire : « Nous ne vivons pas dans ce que nous vivons/nous délirons de chagrin ». Certains longs poèmes, "Discours", possèdent une densité étonnante, frappante. Il y a parfois quelques baisses d’intensité, surtout sur la fin du recueil mais la lecture coulée du volume apporte suffisamment de plaisir pour que la reconnaissance soit acquise une fois de plus à un grand poète de nulle part et de partout, parlant la langue des hommes lucides, généreux et sensibles : « Et celui qui pense aux marges/s’efface dans la poussière ». Il ne croit pas si bien dire. J’aurais pu en faire mon épitaphe. Le dernier poème du recueil, « Le vieux poète », est particulièrement émouvant, « Eternel amoureux sans défense » […] « Renonçant à être parole pour être résonance ». Toute l’humilité, la clairvoyance et la grandeur du poète y sont condensées, prêtes à exploser quand l’esprit du lecteur aura dégoupillé avec son cœur les grenades de mots suspendues comme en chapelet.

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