[Le village de l'Allemand : Ou Le journal des frères Schiller | Boualem Sansal]
Une petite déception pour moi tant je suis attiré par les auteurs maghrébins. Peu importe la thématique, c'est souvent leur écriture poétique, colorée, pleine de sensations qui me séduit. Avec ce roman, il est vrai que je m'attendais aussi à pénétrer dans une histoire typiquement algérienne, à découvrir un pays. Ce n'est pas tout à fait le cas, mais ce n'est pas vraiment ça qui me chagrine.
L'auteur choisit de présenter les histoires de trois personnages principaux, à des époques différentes : l'histoire du père se situe pendant la Seconde Guerre Mondiale puis dans les années sombres de l'Algérie, celle du frère dans les années 90 et enfin celle du narrateur nous est contemporaine. On passe d'un contexte à un autre, l'écriture est légèrement différente suivant le personnage concerné (mais en fait ça tient plus à la police de caractère). S'il y a la volonté de représenter la complexité de l'histoire familiale, les psychologies très différentes des protagonistes, je crois qu'il est inutile de le faire au travers d'évènements extrêmement graves qui n'ont pas les mêmes fondements, la même valeur, le même sens. On peut parler de la gravité d'un évènement, on peut discuter de la complexité des relations intra-familiales, mais tout mélanger revient presque à les rendre flou.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre