Après avoir laissé la parole à Justin dans le tome précédent, Laurent reprend la narration.
Dans ce tome, une bande de jeunes artistes (écrivain, musicien, peintre, poète) ou futur savant (biologiste) fait le rêve d'une vie communautaire, à l'écart du monde, les besoins matériels étant assurés par quelques heures de travail manuel (ils s'improvisent imprimeurs et s'aperçoivent que le travail manuel n'est pas aussi simple et plaisant qu'ils l'imaginaient, non plus d'ailleurs que le jardinage, quand il s'agit d'en tirer sa nourriture)
Après l'enthousiasme et l'abnégation du début, égoisme, susceptibilités et jalousies conduisent cette entreprise à l'échec malgré le dévouement de Justin.
Les caractères sont finement dépeints, la situation analysée sans excès de pessimisme ni d'optimisme par un Laurent qui se tient un peu en retrait, tout en participant pleinement à l'aventure. La langue et le style de Duhamel sont toujours aussi agréables et il introduit, comme dans les tomes précédents, quelques remarques fort pertinentes sur l'usage de certaines expressions.

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Bien, Mop ! je ne croyais plus qu en notre 21e siecle débutant quelqu un puisse encore lire Duhamel ! Bravo (sans ironie!), perso j ai envie " d attaquer" Les hommes de bonne volonté" de Jules Romains... un peu le meme genre que Les Pasquiers, et de la volonté il va m en falloir...

En fait j'avais lu il y a très longtemps la chronique des Pasquier (dans les années 80 je pense), et j'avais envie depuis quelques temps de les relire, car Duhamel est un auteur que j'aime beaucoup (ses "fables de mon jardin" sont un véritable chef-d'oeuvre), pour sa langue, son humanisme et l'intérêt de ses livres.
J'ai lu également "les hommes de bonne volonté" et j'ai apprécié cette oeuvre, mais elle n'a pas la diversité de la chronique des Pasquier et est plus engagée.