Voilà un livre que j'ai depuis bien longtemps (1998) dans ma bibliothèque et dont les 600 pages ne parvenaient pas à me promettre de bons moments. Je n'avais même pas pris la peine d'examiner les belles photos en noir et blanc de Ferrante Ferranti.
C'est en le lisant que j'ai été sidérée non seulement par l'érudition de celui qui est depuis ce mois-ci (mars 2007) un de nos quarante Immortels, mais aussi de la légèreté de son style, sans pour autant verser dans la tournure orale ou triviale.
Ce sont des articles visiblement écrit sur plusieurs années, de sympathiques dissertations, mais rs'autorisant à des redites, puisqu'il est possible de ne pas lire en entier ce dictionnaire.
Parmi les thèmes récurrents (jusqu'à la lassitude, quand, comme moi, on a lu 80% des articles) : les castrats, l'opéra italien et l'hermaphrodisme, les mignons de Pasolini et l'homosexualité refoulée. Il y a eu une affirmation qui m'a paru d'une grosse sottise sur les Italiens et l'écrit (emporté par son élan, Fernandez se hasarde à une généralisation qui le déconsidère).
C'est le genre de livres que j'ai regretté de ne pas lire stylo en main tant y fourmillent des conseils de lecture, d'audition (il va jusqu'à conseiller des versions de musique ou de chanteurs) ; je le relirai certainement !
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