[Tex. 580, Le campane di San Rafael | Mauro Boselli ; Alessandro Piccinelli]
Les cloches de San Rafael.
Après avoir ennoyé la vallée de San Rafael en détournant un fleuve capable de provoquer un éboulement de montagne, signant l'engloutissement du village, des habitants et des lingots d'or de la puissante famille Villahermosa, le guerriero Nacho Gutierrez, vingt ans après le drame dont il est l'auteur, a des velléités politiques. Il fomente un coup d'État. Il s'est constitué une petite armée mexicaine de soudards et s'est adjoint l'aide du gouverneur Montales, ancien compagnon d'armes de jeunesse, redevenu pour l'occasion bandit et traître à sa patrie. Gutierrez est aussi revenu à San Rafael afin de dénicher l'or enfoui des Villahermosa, le nerf de la guerre. Tex Willer, ami de Montales, veut connaître les motivations qui ont poussé un homme intègre, le gouverneur du Chihuahua, à de telles extrémités. Il s'est fait enrôler par le redoutable Gutierrez mais avant de pouvoir approcher Montales pour tirer l’affaire au clair, ce dernier est happé par la puissante rivière souterraine de la vieille mine abandonnée, emportant aussi le ranger qui s'est jeté à l'eau pour secourir son indéfectible compagnon.
Entre duplicité et fidélité, l'excellent scénariste Mauro Boselli joue sur la gamme des sentiments humains en nuançant habilement sa petite musique avec des impromptus c'est-à-dire des amitiés inattendues et des vindictes imprévues. La galerie des personnages est conséquente et personne n'est laissé dans l'ombre. Tout est fluide et bien rythmé. Alessandro Piccinelli est remarquable de bout en bout par la beauté de son graphisme et son sens de la dynamique à travers la mise en page, les cadrages et l'expressivité des corps et des visages. Son travail sur les détails et les matières, la richesse des décors est un superbe cadeau fait au lecteur.
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