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[La mer à boire | Ludovic Janvier]
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Franz



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Posté: Mar 27 Fév 2007 17:22
MessageSujet du message: [La mer à boire | Ludovic Janvier]
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Une charrette de foin passe et l’enfance revient, ravivée par l’odeur et par les phrases du poète Ludovic Janvier. Il court dans le recueil La mer à boire le goût de l’existence à travers la perception du monde par les sens et par les mots : « Rien qu’à prononcer le mot lac…/on est aussi léger que l’air » (p. 91). De la vie à la mort, les naissances sont multiples tels des seuils à franchir à chaque pas : « c’est la dernière pluie qui m’a fait naître » (p. 15). Le souffle, les odeurs, les pieds plats du marcheur se répondent de poème en poème. Bien que la mort ourdisse ses chausse-trapes à tout instant : « mourir a toujours lieu en pleine erreur/puisqu’on s’est trompé soigneusement de vie » (p. 25), le poète n’accepte de rendre l’âme que dans le temps suspendu au miracle d’exister « l’âme que l’air m’a prêtée j’oublie d’expirer/pour que j’y consente il faut au moins/le calme d’un sous-bois la nage/ou l’obstination d’une course lente…/mais c’est vrai que pour aller au bout des souffles/il faut une musique au large de soi/qui vous insuffle et lente vous soulève » (p. 7-8). Les mots du poète marcheur ramassent la vision d’un paysage traversé en une phrase lapidaire : « Un pré vous couche un arbre vous relève » (p. 35). C’est quand il cherche l’odeur de sainteté, dans la chapelle Saint Aurélien à Limoges ou encore le lieu où rendre l’âme, les Corbières, le Finistère que l’on a envie de chausser ses propres godillots et de partir sur les traces et les effluves du poète : « un jour on saura que j’existais à peine » (p. 87). Une fois de plus, on fraternise avec cet homme sincère et lucide. Tout ce qu’il dit, on le porte en soi depuis toujours.

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