[L’autoroute sauvage. 3, Kilomètre zéro | Mathieu Masmondet ; Zhang Xiaoyu]
« Rien de plus paisible que les morts. Les casse-bonbons, c’est les vivants ».
Mo et Jin, combattants aguerris et solitaires, atteignent Paris aux infrastructures délabrées mais à la végétation dévorante. Au kilomètre zéro, Notre-Dame-de-Paris, même transformée en forteresse, défie toujours le temps. C’est là qu’officient trois pontes devant lesquels les femmes enchaînées et molestées défilent. Les mandarins choisissent les esclaves qu’ils vont féconder. Parmi les esclaves destinées à la procréation forcée, Mo et Jin, introduits dans l’église par les souterrains, y découvrent Hélène. Seuls contre tous, comment peuvent-ils espérer délivrer et sortir indemnes d’une telle nasse ?
Le 3e volume clôturant la trilogie de « L’autoroute sauvage » ne déçoit en rien même si les ficelles scénaristiques inhérentes au genre peuvent décrédibiliser l’histoire : pénétrer une forteresse comme un moulin, tomber nez à nez avec Hélène pendant le défilé des esclaves. Chance et timing ne suffisent pas sans un coup de pouce des auteurs. Tous les ingrédients de la quête chevaleresque et du conte initiatique sont réunis pour concocter une aventure romantique noire quand l’amour devient impossible, informulable et inachevé. La nature reprend sa place et les survivants appliquent la loi de la jungle. Si le roman avait d’autres qualités et offrait bien d’autres développements possibles, son adaptation en bédé ne démérite pas pour autant et permet de réactiver une œuvre d’anticipation déjà quelque peu oubliée.
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