Avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
on oublie le visage et l'on oublie la voix
le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien
Là, je suis bluffée! Après la lecture de deux de ses livres, Marie Gagnier s'est établie, mine de rien, comme une de mes auteurs préférés francophones actuels. Dans
Tout s'en va, un suicide spectaculaire, à savoir une saute du pont Laviolette à Trois Rivières, rouvre de veilles plaies provoquées par une tragédie familiale survenue il y a 20 ans. Enfin, il se passent encore beaucoup plus de choses, mais comme avec son autre livre,
Console-moi, je suis encore dans un léger d'état "d'ivresse littéraire" et j'ai du mal à résumer ce livre comme il faut.
Au fait je ne suis pas la seule à laquelle ses livres font cet effet. J'aime beaucoup ce que dit la journaliste Ariane Emond à ce propos:
Déjà la toute première page m'a coupé le souffle. J'ai fermé les yeux, sous le choc. Et je me suis dit : Mais qui est donc Marie Gagnier? J'ai porté son livre sur moi, et en moi, pendant des jours. Je l'ai offert parce qu'il faut propager la nouvelle. Une force de la littérature vient de naître. On pense à Anne Hébert, à Garcia Marquez, à John Irving mélangés. L'écriture de Marie Gagnier est gorgée de passion, d'éléments déchaînés et d'une voix comme nulle autre qui s'élève vers la lumière.
Je n'aurais pas dit mieux ;-) De toute façon je vais me procurer très prochainement ses deux autres livres et un CD de Léo Ferré, dont la chanson
Avec le temps, qui fait des apparitions leitmotiviennes dans le livre, confère une cadence très spéciale à ce roman.
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