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[Maus, un survivant raconte | Art Spiegelman] |
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Laudateur
Sexe: Inscrit le: 29 Fév 2008 Messages: 1599 Localisation: Quimper
Âge: 47
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Posté: Jeu 27 Déc 2012 12:21
Sujet du message: [Maus, un survivant raconte | Art Spiegelman]
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Lourde, très lourde ambiance que cette sombre période, de laquelle nous n'avons pas fini de nous étonner, et qui n'a pas fini de nous faire méditer sur la condition (et l'horreur) humaine.
Cette BD est très bien réalisée, elle est le témoignage direct d'un homme qui a prolongé son existence après Auschwitz. Bouleversant et sans compromis idéologique. Me semble-t-il du moins.
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Message |
C-Maupin
Sexe: Inscrit le: 06 Mai 2006 Messages: 1917
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Message |
apo
Sexe: Inscrit le: 23 Aoû 2007 Messages: 1959 Localisation: Ile-de-France
Âge: 52
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Posté: Lun 31 Déc 2012 14:13
Sujet du message:
Description du sujet: Rongeurs significatifs...
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« C-Maupin » a écrit: Une chose me gêne dans cette bande dessinée : le choix des animaux.
En même temps, chère C-M, dans L'Origine de la violence de Fabrice Humbert que je suis en train de terminer, à la p. 136 et passim, le Dr. Erich Wagner, médicastre d'infâme mémoire de Buchenwald, en développant sa "Parabole du Juif", raconte que "le Juif [est] semblable au rat des champs". Et je suis sûr d'avoir déjà entendu cette métaphore de la bouche des nazis, sans doute même écrite quelque part dans Mein Kampf...
La question, donc, se poserait hélas sur un tout autre plan que celui des rapports naturels "félins-rongeurs"... lequel serait déjà une heureuse euphémisation.
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_________________ Sunt qui scire volunt |
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Message |
C-Maupin
Sexe: Inscrit le: 06 Mai 2006 Messages: 1917
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Message |
Laudateur
Sexe: Inscrit le: 29 Fév 2008 Messages: 1599 Localisation: Quimper
Âge: 47
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Posté: Mar 01 Jan 2013 11:23
Sujet du message:
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Je comprends et je suis d'accord. Mais que faire lorsqu'on est en rapport avec l'image?
En effet, l'image est forcément réductrice. Elle simplifie ce qu'un discours développe. Elle rend immédiatement com-préhensible, saisissable, enfermable dans des catégories figées (c'est tout l'enjeu des représentations passant par un média visuel). Tout l'art graphique (et même ce qui n'est pas art) enferme les faits dans une représentation, dans une vision, dans une lecture des faits. Le "vu" est - de surcroît - considéré comme absolument vrai. Ce qui n'est pas le cas du "dit", auquel on n'accorde que peu de foi. Or, le "vu" n'est pas plus fiable que le "dit", voire moins.
Bref, la BD est l'art du "vu", et à ce titre il est terriblement réducteur.
Prenant ceci en compte, et comparant cette BD avec celles que j'ai croisées sur ma route de lecteur, j'ai été touché par les nuances de l'oeuvre de Spiegelman. Car si sa technique catégorise (forcément), il met plein de nuances dans ses propos, dans les propos de son père, et n'accorde aucune complaisance en dévoilant les défauts insupportables des gens qu'ils rencontre, ainsi que leurs qualités. Que ces gens soient des souris, des chats, des chiens, des cochons ou... Et c'est là qu'il casse les représentations à mon avis. Et c'est ça qui m'a plu.
Et cette brisure n'enlève rien au fait que les chats ont mangé les souris, et que les chiens ont chassé les chats...
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_________________ Laudateur
"Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument."
(Lord Acton.) |
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