Huit courtes histoires à chute (de rein et de rien). Les scénarios ont peu d’étoffe mais ils brodent autour des ébats de jeunes adultes forcément trompés à l’image de l’arroseur arrosé ou selon l’adage : « Tel est pris qui croyait prendre ». Dans la première historiette, « Soupe à la grimace », Alex tente d’abuser de son amie en lui faisant servir au restaurant un aphrodisiaque mais il ne saura pas tirer ses marrons du feu à temps. L’histoire suivante, « Le grand soir », montre quatre potes partant à l’assaut d’une maison close. Johnny l’hétéro finira la soirée habillé pour l’hiver. « Camarades de classe » joue sur les retrouvailles après dix années loin du bahut. Ainsi de suite, de faux semblant en bonne et due forme, les hommes se font tous manipuler par les femmes et leurs élans machistes se retournent systématiquement contre eux. Le dessin de Giuseppe Manunta serait presque naïf, enfantin dans ses rondeurs, ses couleurs tendres et pastels mais les cambrures, les postures, les seins et les sexes sont représentés sans détour et sans fard. La banalité du propos n’entrave pas le plaisir de la lecture. Deux autres titres, « Quand Cupidon s’emmêle » et « Les cinq sens d’Eros », composent une trilogie faite de saynètes gentiment lubriques, doucettement vicieuses, obscurément fantasmées.
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