C’est un fragment autobiographique, qui a comme protagoniste le père de l'écrivain et l'Afrique.
En effet, à 8 ans l'écrivain est contraint de quitter Nice avec sa mère pour rejoindre son père, médecin au Nigeria. Là, il découvre la grandeur de l'Afrique, où tout – les espaces, la lumière, la nature - est extrême.
Il écrit : «
Une liberté aussi intense qu’elle m'excitait, m'enivrait, me procurait un plaisir presque douloureux… » «
La plaine d’herbe devant la case était immense, dangereuse et attirante comme la mer… » «
L’Afrique, c’était le corps plutôt que le visage. C’était la violence des sensations, la violence des appétits, la violence des saisons… » «
Une violence ouverte, réelle, qui faisait vibrer… Des orages tels que je n'en ai jamais vu ni rêvé depuis, le ciel d’encre zébré d'éclairs, le vent qui pliait les grands arbres… »
Celui qui ne connaît pas, en fait ne peut le comprendre ; c’est le père, dont seulement maintenant il est capable de retracer l’histoire et le caractère. Cet amour rétroactif vers le père et l'Afrique est lancinant.
C’est une nostalgie sans nostalgie, qui envahit sans sentimentalisme, comme quelque chose qu'on a enfin compris, mais qu'on ne peut plus revivre.
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