Dans ce roman, agréable à lire, bien écrit, Pierre Jakez Hélias dépeint des marins pêcheurs et des paysans bretons au début du XXe siècle : leur vie rude, leur courage, leurs amitiés, leurs amours.
Les personnages sont bien campés, peut-être un peu idéalisés.
L'action se déroule en quelques heures, après un raz de marée.
J'y ai retrouvé les seuls aspects qui m'avaient intéressée dans le roman récent à grand succès, les déferlantes, à savoir la description de la tempête, et des oiseaux se jetant sur le phare. Mais ici, au lieu de mystères de pacotilles vite percés à jour par le lecteur, se posent les questions essentielles de l'amour, l'amitié et le scandale de la mort.
Une phrase que j'ai beaucoup aimée (un marin ne sachant pas lire parle des lettres d'amour que lui envoie sa femme) :
"Ce sont des lettres d'amour. C'est pour me dire qu'elle ne m'oublie pas. Une lettre pareille, tu comprends, c'est comme un cadeau qu'on reçoit, un cadeau précieux. On n'a pas forcément besoin de la lire. Il suffit de la tenir dans ses mains, de la sentir dans sa vareuse".
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