Quatre filles d'une cité populaire racontent leur vie, des années 70 à aujourd'hui, de l'école à leur vie d'adulte. Ces filles sont toutes d'origine étrangère (antillaise, africaine, maghrébine et ukrainienne) et leurs parcours, évoqués tour à tour par chacune des filles, met en lumière leurs difficultés, leur amitié, leurs joies, leurs douleurs à se construire une vie...
Ce livre publié avec le concours d'Amnesty International m'a ramenée 35 ans en arrière, j'ai immédiatement pensé à certaines copines d'école, bien que je n'aie pas grandi dans une "téci", comme nos héroïnes... Les portraits sont très beaux sans tomber forcément dans le pathos et certains sont carrément poignants, mais le style ne leur rend pas toujours justice : le choix d'écrire avec le vocabulaire et le langage d'enfants pèse beaucoup et j'ai trouvé ça gênant dans la progression du roman. Sans compter que j'ai trouvé des incohérences dans ce parler, justement (je ne suis pas sûre que "j'hallucine" était bien dit dans les années 80...) ou alors je ne suis pas à la page. C'est dommage car sur le contenu, ce livre est très fort. L'excision, le poids de la religion et des grands frères sur l'éducation et la liberté des filles, la barrière de la langue, l'immigration, tous ces sujets sont très intéressants mais mal servis par l'écriture, très fatigante.
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