C'est un roman complètement barré, bien loufoque, dans un esprit plutôt bon enfant. N'oublions pas qu'on parle de fées!
L'intrigue n'est pas des plus palpitantes, ce sont plutôt les personnages qui valent le détour. Il n'y a aucune personne ordinaire là-dedans. Dinnie a vraiment trop de défauts pour être honnête : il est d'une mauvaise foi confondante, il est systématiquement agressif, il tient à peu près l'humanité entière en mépris et foire en beauté tout ce qu'il entreprend. Kerry est une nana new age qui semble être figée dans une bulle temporelle : celle de Woodstock! Johnny Thunders, le guitariste de légende (d'autant plus légendaire qu'il est mort), agit comme une sorte de fil rouge tout au long du roman à chercher sa guitare. Les petites fées sont évidemment craquantes, avec leur goût pour l'alcool, leur liberté sexuelle et surtout leur décalage par rapport au monde des humaines. Mais! Celle que je préfère, c'est Magenta! Magenta, la clocharde complètement perchée, persuadée d'être Xénophon, alors que la lutte contre les Perses (ou un autre peuple?) me rappelle plus) fait rage.
C'est donc un roman très sympathique à lire, qui permet de passer un bon moment, mais que je n'ai pas trouvé mémorable non plus. J'ai eu l'impression que Martin Millar avait eu une multitude de chouettes idées pour créer des personnages tous plus loufoques les uns que les autres, et qu'il a finit par se demander comment mélanger tout ça pour en faire un roman avec une histoire. Il manque un petit quelque chose pour que j'aie envie de relire Martin Millar.
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