Une croissance économique illimitée est-elle possible sur une planète aux ressources limitées?

Ce livre rassemble quatre textes de Georgescu-Roegen démontrant, principalement grâce à la loi de l'entropie (la 2ème loi de la thermodynamique), que ce n'est tout simplement pas possible. Les différents textes se répètent un peu mais permettent de bien comprendre les arguments de l'auteur, développés sous plusieurs angles. Le sujet peut paraître compliqué, mais ces textes sont en fait très accessibles et extrêmement intéressants.

On peut s'étonner (et s'attrister) que les thèses de Georgescu-Roegen n'aient pas été plus largement diffusées et écoutées... et que, 40 ans après, les économistes qui s'élèvent contre le culte de la croissance soient toujours aussi peu nombreux peu écoutés!

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S'attrister, oui, beaucoup ; s'étonner, pas vraiment...
Enfin, nous avons Latouche et d'autres, mais il est vrai que cette pensée est encore marquée d'infamie hérétique et située dans un extrémisme politico-économique qui la rend inacceptable (voire inaccessible) au plus grand nombre.

En tout cas, moi ça m'étonne! Je comprends bien que la décroissance est une idée qui peut paraître carrément bizarre et inapplicable au premier abord, mais je ne comprends pas pourquoi la plupart des gens refusent même de simplement en discuter, en débattre. Même en science, les débats et les remises en question sont acceptés et encouragés! Par contre, la recherche de la croissance est considérée comme un fait inéluctable et inattaquable... donc oui, ça m'étonne..

Terrain miné
Ouvrons les yeux, et les cerveaux (enfin ce qui en tient lieu pour beaucoup...). Le pire est toujours sûr et nous nous y précipitons joyeusement tel le Titanic sur l'iceberg sur une musique de Strauss.
Croîre que la technoscience résoudra les problèmes c'est bien un truc pour gogos abonnés aux chroniques d'Allègre,de Pelt ou de Nicholas Hulot.
Que la décroissance soit innaplicable au premier abord, certes...mais c'est la seule solution et elle sera douloureuse. Et c'est bien là où je trouve la tribu des Décroissants (Les casseurs de pub...) Aries et compagnie, beaucoup trop optimistes ! Il y a un problème qu'ils ne veulent pas aborder c'est le malthusianisme. Il y a trop de monde sur cette pauvre terre ; limiter drastiquement les naissances ce n'est plus comme à l'époque de Malthus augmenter la part des riches et éviter que les classes sociales dangeureuses se reproduisent, c'est permettre à ceux qui restent (pauvres et moins pauvres ) de vivre tout simplement. L'on ssait bien que la pression de 9 milliards d'hommes sur un espace restreint, et qui se restreint constamment, sera insupportable. Et quid de la biodiversité ? Bon j'arrète !

Bonsoir Amiread,
oui, tu as raison, la démographie, c'est encore un autre problème. Serge Latouche jure sur tous ses dieux qu'une limitation drastique des naissances ne serait pas nécessaire, à l'échelle mondiale, si toutes les autres recettes qu'il préconise étaient appliquées aussitôt. Lui faire confiance ? C'est une question de projections, donc très sujette à caution...
Pour ma part je serais quitte si tous les gouvernements du monde s'accordaient au moins sur la question de cesser de pratiquer des politiques d'encouragement de la natalité, le nôtre en tout premier lieu... De là à la brutalité chinoise, il y a toute une palette de politiques publiques envisageables

Bien sûr Apo, bien sûr... Nous sommes bien conscient (je veux dire toi et moi pour commencer...)que c'est vraiment le genre de problème (diminution de la natalité) a traiter avec une prudence extrème. Latouche, comme beaucoup d'autres partent tous d'un postulat qui leur semble évident: L'être humain est accessible à la raison, il suffit d'être didactique et son intêret bien compris, dans l'optique utilitariste dominante, lui fera adopter de nouveaux comportements dont il comprendra l'avantage....
C'est drôle mais je n'y crois pas une seconde, car justement dans cette histoire de natalité l'homme a plutôt un comportement sur lequel la raison n'a pas de prise, le culturel étant intimement mélé au côté "instinctif" de la reproduction.
Les gouvernements encouragent la natalité pour souvent des raisons géo-politiques (Israel, le Québec...) mais aussi, souvent (comme le nôtre) parce qu'ils raisonnent toujours avec les schémas d'il a cinquante ans, ceux du pape des économistes de l'époque : Alfred Sauvy. (celui qui disait, je me souviens du cours d'économie, que remplacer les hommes par des machines c'était tout bénef ; les hommes libérés des machines construiront de nouvelles machines qui auront besoin de mains pour les construire etc etc... Apprenti sorcier ! )

Je te souhaite le bonsoir Apo.