Quand il écrit Moins que Zéro, Brett Easton Ellis a 19 ans.
Dans cette chronique qu'on pourrait sous-titrer 'un mois de la vie d'un enfant gâté', sorte d'anti 'Beverly Hills (la série TV), on sent déjà poindre les thèmes récurrents de l'œuvre de l'auteur : la prééminence du paraitre sur l'être, la vacuité de la vie, la drogue, le recours à la violence pour tromper l'ennui...
Essai plus que roman, l'histoire guère passionnante de cet adolescent de 18 ans, étudiant sur la côte Est, qui retourne chez ses parents, en Californie, pour les vacances d'été est plutôt le prétexte pour une longue description objective de ces soirées où tout le monde semble s'ennuyer, échanger des paroles sans but (les conversations seront oubliées bien vite).
Descriptions minimalistes (le bronzage, la couleur des cheveux,un surnom plus qu'un prénom), place de l'argent dans la société, désintérêt des parents pour leur progéniture (parents qui sont la version 'plus âgée' mais pas plus mature des adolescents dont parle le livre...
Une vision pessimiste de la société californienne, voire, de la société de consommation. Un avant goût de l'œuvre d'Ellis qui tourne toujours autour de ces mêmes démons.
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