Je suis sortie pensive de cette histoire d'amour adultère, d'amour paternel, d'amour tout court. Cet homme détestable, figé en lui-même, acquiert peu à peu, alors même que cela paraissait impossible, notre sympathie. C'est une nouvelle éducation sentimentale, et la fin proposerait presque une nouvelle figure de mythe amoureux, un pygmalionisme
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Faute d'avoir lu assez de classiques italiens en VO (mon italien courant est essentiellement oral et utilitaire), j'ignore si ce que je vais dire du style est suffisamment éclairé. C'est écrit à la fois avec netteté, créant devant nous images, odeurs, éclairages d'une façon très particulière, le vocabulaire est parfois répétitif mais recherché (c'est-à-dire qu'il m'a fallu "rechercher" le dictionnaire). Certains passages, faute de connaître le dénouement m'ont parfois paru un tantinet longuets, mais en comme, je suis très contente d'avoir lu ce roman, et j'espère en lire d'autres de cet auteur de langue italienne née à Dublin.
Lu dans le cadre de mon Challenge ABC 2008.
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