En 3000, les « Nocturnes » infestent la métagalaxie de leurs raids, semant la terreur et la mort. Des hommes, des femmes, rescapés de ces tueries, se coalisent pour contrer cette menace pour les Etoiles. Les descriptions apocalyptiques de massacres et de destructions démontrent que la violence n’a pas besoin de motifs, et souligne la propension des hommes à se laisser entraîner dans une spirale meurtrière.
La multiplicité des personnages et des intrigues de ce space opera empli de bruit et de fureur génère de puissants contrastes, qu’amplifient la démesure des êtres et la flamboyance du langage. Les références à la Divine Comédie n’apparaissent pas pour rien ! Au long de ces 500 pages, Nathalie Henneberg nous tient sans cesse en haleine, réunissant en une seule oeuvre dense la plupart des thèmes que l’on trouvait dans les romans américains. Les pouvoirs paranormaux issus de mutations, la vision d’une science à la fois dangereuse et salvatrice, … Tout est transformé par la manière unique de Henneberg, l’importance qu’elle accorde à la pérennité de la culture, la dramatisation des rapports humains, l’espoir exempt de crédulité d’une femme marquée dans son enfance par la guerre.