Si Louis XV n'avait pas acheté la Corse à la République de Gênes, Bonaparte ne serait pas devenu empereur des Français. Sans doute se serait-il mis au service de l'Autriche. Le successeur d'Alexandre et de César n'aurait pas pu monter plus haut que la dignité de feld-maréchal et l'Europe eût été bien tranquille entre 1796 et 1815. A supposer que l'on ait fait entrer entre la veille, dans Paris, deux ou trois régiments de cavalerie, la Bastille n'aurait pas été prise le 14 juillet 1789. Cet ouvrage immoral démontre que l'histoire n'est pas écrite d'avance et que, presque toujours, il s'en faut d'un cheveu pour qu'elle tourne autrement. Il démontre aussi que, depuis qu'elle a tué la Monarchie, la France n'a pas cessé de choisir ce qui pouvait être le plus désastreux pour son destin et, par ses choix, d'entraîner le monde dans diverses tragédies, telles que la Première et la Seconde Guerres mondiales, ce qui s'en est suivi, à savoir les dictatures rouges ou noires, et enfin, l'hégémonie américaine. Le feld-maréchal bon Bonaparte est le livre le plus incorrect politiquement qui ait été publié depuis deux siècles. Il va à l'encontre de tout ce qui est posé en principe et enseigné tant en France qu'ailleurs. L'auteur passera pour un fou ou un assassin d'idées admises, ce qui est toujours agréable pour un homme de lettres, même si sa marchandise est boycottée par les bien-pensants.
Titre
Le feld-maréchal von Bonaparte
Considérations sur les causes de la grandeur des Français et de leur décadence