Après la disparition de son père, en 1651, et l’entrée de sa sœur Jacqueline à Port-Royal en 1652, Blaise Pascal approfondit sa conversion profonde à la religion chrétienne et au jansénisme, parachevée en 1654 par une nuit d’illumination mystique. Le mathématicien et physicien génial, déjà malade, aborde là les dernières années de son existence, qu’il va consacrer à l’apologie de la religion et à la vie spirituelle : en 1655-1656, pendant l’une de ses retraites à Port-Royal, il écrit l’Abrégé de la vie de Jésus-Christ, tentative d’accorder en une seule version les quatre Évangiles. L’usage est alors de rédiger des méditations sur tel ou tel mystère de la vie du Christ : Blaise en écrit une, Le Mystère de Jésus-Christ, à laquelle répond celle de Jacqueline, Le Mystère de la mort de Notre Seigneur Jésus-Christ. Le frère et la sœur, très douée aussi, que Corneille voulait voir écrire des vers, communient dans la poésie du mystère chrétien.