Des personnages à la Raymond Carver, solitaires et fragiles, tendres et violents, repliés sur des secrets trop lourds pour eux et que la vie n'a pas précisément gâtés. Dans chacune des nouvelles de La Taille d'un ange, on sent que tout peut arriver, la violence surgir ou se métamorphoser. Dans cette précarité des sentiments, ce fil du rasoir des réactions humaines, rien n'est jamais joué. Et l'empathie profonde que ressent le lecteur confirme le talent si singulier de Patrice Juiff pour dépeindre les vies ordinaires, leur désarroi, le fil ténu et lumineux de leurs espoirs.