Marcel exerce à la fin de la guerre, en 1945, un travail un peu particulier : il écoute et écrit les récits des rescapés de la guerre et des camps. II raconte les tranches de vie de Jean, André, José et Yacob, Marguerite, Tiémoko, Jonathan, Klaus et de Sarah, son amour. Et toujours surgit un personnage, dans les endroits les plus improbables, vêtu (l'un imperméable... Cet homme à la tête de ses cavaliers noirs se révèle un chef révéré, un justicier qui tue avec discernement, qui fait la guerre avec rage, un héros de tous les temps. II incarne tous ces combattants anonymes, guerriers sans nom et sans gloire. II apparaît d'une guerre à l'autre, de 14-18 à l'Indochine, et partout surgit le même étendard, cet imperméable noir qui semble symboliser les héros oubliés de I'Histoire. Le doigt sur la sonnette dune porte, Marcel devenu vieux se pose cette question pour lui existentielle : l'homme à l'imperméable a-t-il existé ? |