Elle danse, Aléfa. Elle oscille, elle s'étire. Aléfa, la vieille, vocifère des poèmes, culbute les paroles. Une femme-bouffon. Une femme qui a le goût des êtres et des cités. Les rues et impasses l'aspirent, l'inspirent.
Elle a envie de la tenir, cette ville, entre ses doigts.
Quel âge a-t-elle ? Cent ans ? Mille ans ?
Qu'importe. Elle chante, danse et clame l'Amour.
Elle répète ce mot rompu jusqu'à la moelle. Jamais éculé. Elle le vit à travers les passants, les connus, les inconnus. A travers Simon le poète et Livie. Elle le sait, elle, qu'ils s'aiment, malgré leur déchirure.
Oui, Aléfa aime. La Vie. La Mort. La mort qui rôde dans ce roman, comme la tendresse, comme le drame.
Aléfa, c'est vous et moi. Aléfa, c'est la couleur, le mouvement, le silence. Aléfa, qui sait, c'est peut-être le destin.... |