Mira aime sa chevelure, noire, traversée de mèches rousses. La fourrure d’un chat, ou celle d’une sorcière… C’est pour ça qu’elle marche la tête haute. Mira a soif d’apprendre. La maîtresse la mène aux livres qui lui permettent d’oublier un peu la marâtre qui a remplacé la mère qu’elle n’a jamais connue.
Mais bientôt la marâtre meurt. Fini l’école…
Mira doit entretenir la maison, s’occuper des deux enfants du second mariage, et de son père. Puis c’est la guerre qui approche. De par sa mère, Mira est « sang mêlé ». Elle devient l’ennemie. Elle doit s’enfuir et se cacher.
Étrangère dans son propre pays, rejetée aussi par cette communauté à laquelle on prétend qu’elle appartient, Mira est déportée comme eux dans des camps qui sentent la mort.
Là pourtant, encore et encore, dans les pires conditions, Mira irradie et porte la vie. Sa rage la fait avancer, têtue, butée et furieusement vivante.
Une histoire qui se veut résolument universelle…
Dans la lignée de La Danse interdite, tout le talent de Rachel Hausfater pour dresser le portrait d’une femme forte, résistante. Une écriture scandée et mélodique gagne le défi d’écrire la passion.