Après les farces et les fabliaux du Moyen Age adaptés pour le théâtre, voici Renart le fripon, Renart le filou, le maraud. Mais ce n'est pas toujours lui qui a le dernier mot ; à trompeur, trompeur et demi !
Si le loup Ysengrin est sa perpétuelle victime, si les poules, fort mal protégées par le coq Chantecler, tombent l'une après l'autre sous la dent de Renart il n'en est pas de même pour tous les courtisans du roi Noble le lion qui, pour les besoins de la fiction, prennent forme et figure animale. Tibert le chat est bien aussi madré que son compère roux ; la mésange ne s'en laisse pas conter ; et souvent Renart est battu, traqué par les chiens ou pris au piège.
Il n'est pas si facile de rapporter chaque jour aux siens de quoi apaiser une faim endémique au Moyen Age.
Dans cette adaptation du " Roman de Renart ", qui apparaît soit comme une longue pièce de théâtre, soit comme une suite de scènes qui peuvent être jouées séparément, le personnage de Renart est présenté dans son ambiguïté perpétuelle : cruel et madré, naïf et trompé, banni de la cour ou adulé par le roi... Toutes ces facettes qui, huit siècles après son invention, font encore de Renart un personnage vivant et... actuel.