Cette Histoire est celle d'un " être historique ", d'une " réalité indivise "; l'histoire d'une vaste communauté de civilisation qui tire son nom du continent dans lequel elle fut approximativement inscrite, non par la quête d'un espace identitaire mais par la force d'un destin hostile. Elle est l'histoire des hommes qui ont participé à la même aventure, connu les mêmes conditions, partagé les mêmes situations, vécu les mêmes événements ; aventure, conditions, situations, événements qui constituent leur passé commun, unique objet de cette Histoire.
Cette Histoire est donc celle de l'Europe singulière - de l'Europe au singulier d'une part, de l'Europe dans sa singularité d'autre part.
Dégager le tronc commun des mémoires européennes, l'élaguer des mémoires nationales qui lui font ombrage tant leurs branches ont poussé dru, tel est l'objet que poursuit cette Histoire européenne de l'Europe, telle est la raison qui a guidé le choix de son titre insistant. Car le temps est venu de dire aux Européens pourquoi ils sont Européens. Ils le sont certes pour des raisons géographiques - ils sont nés, ils vivent entre Oural et Atlantique - ou politiques - ils sont citoyens d'un Etat membre de l'Union européenne. Raisons existentielles ; raisons révocables. Ils le sont aussi, essentiellement, - mais le savent-ils ? - par décret de l'Histoire.
Cet ouvrage envisage la période du XVe siècle à nos jours : les mutations culturelles de la Renaissance, les révolutions européennes - des savoirs, des pouvoirs, des droits de l'Homme - durant cette longue guerre civile que fut la parenthèse 1913-1989.
Titre
Histoire européenne de l'Europe, tome 2 : d'une renaissance à l'autre ?